Supernova
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They thought to use and shame me but I win out by nature, because a true freak cannot be made. A true freak must be born.
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eurydice -͟͟͞☆ nourrir ce cœur aride d'un petit peu de salive
Theodore Poole
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Theodore Poole


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tu cours, dans tous les sens, en retard certainement, un réveil difficile d'une nuit sans sommeil. tu cours, comme toujours, les jambes qui s'enchaînent pour gagner du temps, temps que tu peux lire, temps qui t'es compté. tu cours, pour éviter que ce soit ta faute, encore, pour faire croire que c'est normal, que tout va bien. et tu arriverais essoufflé dans la classe, les joues rougies par l'effort, le ventre qui se soulève trop fort. alors tu cours, pour être à l'heure, contre la montre.

les plans ne se passent jamais comme prévu, ni comme voulu, le short qui tape conte tes genoux, le sweat débraillé, les cheveux ébouriffés, tu cours, quand soudainement, vrombissement, tremblement, des ailes se font entendre. geste de la main, ton oreille chatouille, les sourcils se froncent, tu t'arrêtes quelques instants, regardes autour de toi, tire sur le sweat coloré qui orne ton corps, cherche en vain l'objet de ton malheur. il n'y a rien, mais pourtant, tu sembles bien ne plus bouger, observer ton entourage, lion prêt à chasser.

erreur, horreur, l'insecte se carapate, s'envole, se pose sur ton bras, sous ton nez, fonce sur ton visage et la bouche fermé, cri étouffé, tu bondis, recules, l'instinct de survie prend le dessus, chasseur chassé, tu ne sais plus, tu ne réfléchis plus, remonte les lunettes sur ton nez, et te voilà caché derrière la premières silhouette passante. aucune idée, dangereux sûrement, de qui c'est.

le scarabée finit sa course, plus rapide que toi, sur le haut de ta chevelure rousse. il se pose, raffiné, comme si de rien était. te voilà liquéfié.

« je vais crever... » tête entrée dans les épaules, tes doigts serrés sur les manches de ton bouclier, tête baissée. un cri à l'aide silencieux, tu ne laisses pas vraiment le choix.
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Eurydice Courbedor
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que t'essaies d'cacher, d'canaliser
ton cœur est banalisé
dis-leur qu'on a rien baptisé
Etendue sous les rameaux d’un laurier trop large, Dice pratique l’école buissonnière. Elle est venue chercher, fébrile à cause de la rosée frissonnante, le brin de sommeil déserteur. A couteaux tirés avec Noah, ses paupières ne veulent plus jamais se fermer.

Les petites secousses en ondes dans la terre dans ses os. La respiration chaotique de la course interrompue, étouffée, reprise, déborde sur le pépiement des oiseaux. Les poumons du jardin ressemblent à un énorme carillon qui annonce sa venue.

Accroupie, la stellaire s’est rapprochée de la barrière végétale qui la dissimule. Ses phalanges écartent les feuilles pour le voir, yeux dorés élargis de curiosité, lui, et toute les gesticulations de sa silhouette. Halte là ! Je vais vous faire passer le goût de la fainéantise ! Aussi vrai que je m’appelle Virgile ! Les mains en porte-voix Dice essaye de contrefaire la voix du professeur céleste que même les plus assidus ont fini par redouter.

Un, deux, elle tombe dans un portail qui la crache quelques mètres plus loin face contre terre. L’odeur de l’humus rentre jusqu’à la glotte. Dice, sur ses pieds en un éclair, se dépêche d’avaler a distance qui la sépare de la silhouette longiligne, immense, du garçon. Elle n’a pas vu la carapace cuivrée verte, à vrai dire s’en moque. Dice, plus intriguée par les gants qui couvrent les paumes, sans doute, neuf chance sur dix, c’est un médium.

Elle renverse le crâne pour le voir dans les yeux, s’il fallait qu’ils se parlent pendant des heures elle aurait mal aux cervicales. Tu déranges mon sommeil. Les yeux plissés et le sourire de ceux qui se régalent de la suite par l’avance. T’es venu cherché des fleurs pour une chérie ou tu t’entraînes à t’enfuir la queue entre les jambes ? assenée avec un clin d’oeil rieur, Dice, tourne autour des grandes jambes nues, le sourcil haussé. On dirait des baguettes chinoises… Elle pense à voix haute, les doigts fermés sur son menton, pour le tenir comme une tasse de thé, au-dessus de la conversation.
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sans comprendre ce qu'il se passe, les mots se bousculent dans l'esprit vagabond, celui qui ne pense plus au retard mais bien à l'étrange situation. tes sourcils se sont haussés, ton corps sans bouger s'est bloqué, regard qui dévisage l'étrange silhouette qui a arrêté d'être ton bouclier. tu n'as pas le temps pour les folies, pour les folles, pour les bêtises. tu n'as pas le temps d'écouter ce qu'elle te dit, tu n'as pas vraiment le choix que de l'entendre. tu n'as pas envie, tu ne crois pas, tu t'excuses, balbutie qu'elle n'avait qu'à pas dormir, que ce n'était pas le moment, que clairement, tu n'y es pour rien, que le monde tremble s'il le désire. tu n'y es pour rien, ce n'est pas de ta faute - comme souvent.

« peut-être même que je cours un marathon, que ça te regarderait pas, je crois bien » plutôt que de dire merci, langue pendue à tes dents, quelques mèches semblent bouger, tu en avais oublié la raison de ta fuite mais voilà qu'elle te rappelle à l'ordre, que tu respires, que tu pries les Astres pour qu'il s'envole, parce que tu ne demanderas pas d'aider. les sourcils qui se froncent, encore, peut-être même les yeux qui se plissent, les doigts qui s'amusent de la couture du jean, les jambes que tu voudrais ranger, les genoux rougis par l'effort ou par la chaleur ou peut-être même par les chutes répétées lors des courses contre la montre effrénées, « j'ai... » gorge qui râcle, râle timide, les doigts gantés qui pointent l'arme du crime, « un léger problème, tu vois... » souffle, par le nez, inspiration, expiration, l'autre sens peut-être, tu as oublié, « j'aimerais m'en débarrasser » pour continuer ta route, ignorer la folie. « peut-être que... » sans vraiment demander de l'aide, le crâne qui s'incline, humilié, l'insecte accroché à la tignasse solaire, honteux.

« voilà quoi. » qui crie aide-moi.
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Dice gesticule à l’outrance. Entre les mèches, il reste. Une feuille de laurier. Les pattes blanches des pissenlits. La plume incarnat de Bel. Autour du médium, pas bien grand, déjà contrit ou simplement nerveux. Les mots de confusion s’entrechoquent comme de la céramique brisée. Il paraît que l’avenir se lit aussi dans le marc de café. Les cils blonds clignent pour séparer le visage rougeaud des mots revêches. A se demander la version qu’elle préfère. Et si, une fois qu’elle aura choisi, elle aura vraiment le choix de celle avec laquelle elle continue de discuter. Les dents étirées dans un sourire mesquin. C’est vrai que t’as des guiboles de marathonien. elle dit, en serrant les poings pour ne pas palper les mollets comme elle l’aurait fait pour un chien, une copine — mais pas un marathonien transpirant.

Il a le souffle raide. Et la langue défiante s’est vite rabattue derrière les incisives. Dice enfonce ses doigts au fond des poches de son jean. Marrant. Ce corps fébrile qui se fripe au rythme de respirations hachées. De syllabes dégluties. Des oeillades anxieuses. La blonde croise les bras sous les seins et, de la pointe de sa semelle, fait bruire son impatience. Ce filet erratique et mouillé qui incline les lèvres tremblantes est plein de suspensions. Dice, pourtant, n’ose rien interrompre, trop curieuse de savoir ce qu’il y a d’assez tragique, assez grotesque, pour se tenir ainsi, penaud et congestionné.

Il s’incline, sa crinière rousse qui flamboie dans la rayon de soleil matinal, et Dice ricane. Ouh. Sacré pou qui a fait son nid ici. Un geste vif. Elle saisie l'insecte dans sa paume, fermement, les ailes vrombissent avec révolte contre sa chaire. Ses phalanges un peu écartées forment les lucarnes d’une prison humaine. J’espère qu’il a pas bu tout ton sang parce que t’es quand même super pâle.  lève les yeux sur lui, ses problèmes, phobies, émotions. Il a une jolie carapace. J’ai un vernis de la même couleur. C’est sublime. enchaîne comme s’ils se connaissaient depuis des années.

Si tu restes pas avec moi, je le jette à tes trousses. Et je suis une stellaire alors tu vas t’essouffler très vite. déclarer avec aplomb parce qu’il ne faudrait pas la prendre pour une pomme. Dice, sourire de charmante, passe son bras autour de celui du rouquin en évitant soigneusement de serrer. Viens. On va se chercher une glace au gingembre.
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tes jambes scrutées que tu voudrais dissimuler, les binocles qui glissent sur ton nez, gêné. tu voudrais te cacher, disparaître, t'enterrer. tu n'aurais pas dû te lever, pas ce matin, rester au fond de ta couette duveteuse, faire l'école buissonnière, prétendre être malade. aujourd'hui est un mauvais jour, tu l'avais senti dans le fond de ton ventre, ce pressentiment qui tord les boyaux, qui retourne l'estomac. papa aurait dit d'attendre, de voir comment les choses allaient se dérouler mais tu as préféré ignorer, faire comme si de rien était.

étrange, bizarre, de mauvaise augure, corbeau décoloré penché sur le haut de ton crâne si elle le pouvait. bizarre, étrange, menaçante. elle a entre ses doigts la journée entière. elle rigole, se moque, elle a raison. c'est ridicule. tu es ridicule. elle pourrait rire plus fort, à gorge déployée, crier sur tous les toits que les larmes remplissent ton regard pour une simple carapace verdâtre. mais il n'en est rien. libère, l'insecte se retrouve prisonnier de chair. te voilà redressé, là-haut, te voilà relevé, les épaules craquées, la colonne qui résonne. tu ne veux pas le voir, détourne le regard, renifle, la nuque qui démange, l'arrière du crâne qui gratte. tu respires, tu crois. « ça... boit... du sang ? »insecte vampirique, la pupille tremblante, les phalanges couvertes qui se glissent dans les mèches pour vérifier si le monstre n'a laissé aucune trace - pas de sang. tu entends les railleries, les moqueries.

grimace sur ton visage, des goûts étranges marmonnés. elle était étrange. les yeux qui s'ecarquillent, la voix qui s'insurge,  « c'est du kidnapping ! une prise d'otage ! » exclamé, les regards curieux qui se tournent, un mouvement du crâne pour s'excuser,  « c'est n'importe quoi, relâche ça, il a besoin de vivre. enfin. loin de moi, s'il te plaît. là-bas. dans les buissons. je viens. j'arrive. »  tu laisses tomber les cours, la journée avait déjà mal commencé. ton bras dans le sien, emporté par la tempête.  « J' aime pas trop ça le gingembre. plutôt... la menthe ? menthe chocolat. ça oui. puis le gingembre, c'est un peu pour les vieux, je trouve. ça a le goût des anciens, du souvenir, et l'odeur des regrets. »

« enfin,  que si tu relâches... ce truc... parce que. comment. » tu  réfléchis, c'est long. « tu ne trouves pas ça terrifiant ? »
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Plus il se diminue, plus il lui semble qu’elle prend de la place. C’est comme inexorable. Les avants bras qu’il presse plus près des côtes. Le menton qu’elle avance avec orgueil. L’impression de grossir bourdonne dans ses oreilles. Un coup d’oeil sur ses bras, des linéaments laiteux, pour se rassurer. Pas de boursouflures. Pas de gras. Pas de stries béantes. Dice, ne le trouve pas très différent du scarabée. Cornu, six pattes ((pourtant)). Qu’elle vient de dérober à sa tignasse. Vous faites la paire… marmonné du bout des lèvres, le regard incisif cloué aux gestes vibrants d’angoisse du garçon qui inspecte son crâne. Et comme le scarabée, si elle enfermait le garçon dans sa paume, peut-être, un peu, qu’il aurait ces mêmes gesticulations futiles qui la chatouillent.

Plisse les yeux, les cils embrassées, sur la silhouette qui trépigne et s’offusque. Pas très dégourdi. Peut-être même pétochard. La veilleuse allumée tous les soirs. Pendues aux lèvres des autres pour certifier ses choix. Ça lui fait drôle d’enfiler les baskets d’un caïd alors qu’elle doit se faire mal aux cervicales pour le regarder dans les yeux. Ses yeux glissent à nouveau sur la forme grouillante du scarabée prisonnier. C’est peut-être elle qui ressemble plus au gros scarabée qui l’incommode. Petite, envahissante, avec une jolie couleur.

Ohe. C’était plutôt un sauvetage espèce de mytho. assénée sur un ton courroucé, c’est un grave préjudice qu’il se fait, devant tout le monde, dire qu’une naine vous a ligoté dans un grenier. S’il a besoin de vivre, Dice aussi. Elle serra ses doigts sur le captif, à avoir presque peur de faire éclater l’insecte. Elle s’imagine le liquide poisseux s’égouttant de ses phalanges au sol  qui accablerait l’atmosphère d’un silence infranchissable. A son tour, la blonde frémit, retire son bras à la volée, les mains au-dessus du crâne, déclaration de forfait. Je le libère. Ça va. T’es très autoritaire pour quelqu’un à deux doigt de se faire dessus. raille, encore, pour bougonner, s’éviter de paraître vaincue ou asservie. La mauvaise humeur comme dernière arme de défense.

La menthe ça a le gout de chewing-gum. T’es un ancien fumeur ? une dizaine de plis froissent son museau. Elle n’y avait jamais pensé. Ses lippes décollent et déraillent. Les miens, mes vieux je veux dire, ils ont l’odeur du feux de bois, en même temps à se balancer sur le rocking chair comme s’ils allaient sauter dedans…Kaléidoscope dans son crâne, le timbre de voix diminue, ses yeux se redressent dans ceux du garçon. Pourquoi le gingembre c’est les regrets ? Les regrets c’est très amers non ? C’est le café, l’écorce de pamplemousse, ces choses là. Sur ses doigts, elle pourrait continuer d’énumérer mais elle veut d’autres de ces associations redoutables qui lui sont venus comme une partition de musique.

Elle fait deux pas vers un buisson proche et tend la bras solennellement, ses mirettes rivées sur l’autre, il ne faudrait pas qu’il s’enfuit — ou bien tout sera vraiment gâché. Sa paume ouverte brutalement, c’est le bruit de dégringolade de la carapace entre le maillage serré des branches qui lui confirment qu’elle a réussi. Tu vois. C’était facile. Déjà, elle est de nouveau sur ses talons, lisse le col de son pull oisivement, tapote sa basket du bout du pied, et balance son poids sur l’autre jambe. Ricane, l’index en crochet pour contenir les rires bouffons avec pudeur. Non. Non. Pas vraiment. Je t’ai dit. Je le trouve plutôt joli. Avec sa coque irisée. les légendes qui l’entourent. Les ailes diaphanes dissimulées par les abat-jour de sa carapace. C’est parce que tu le trouves moche que tu le détestes ? regard curieux lancé en arrière parce que Dice ne se voit pas continuer la conversation sans bouger. C’est dans les galets qu’elle shoote maintenant les fait avancer comme un jeu de billes vers le sentier pavé. Les étudiants s’y pavanent et, par réflexe, Dice ôte les morceaux de verdures restés coincés dans sa chevelure. Tiens. Moi c’est Dice. Je suis une criminelle. elle dit, en sortant de sa poche un des petits dès étranges, neuf faces, qu’elle garde plutôt que des cartes de visite.
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un sauvetage, peut-être. tu devrais être reconnaissant, dire merci, mais tu n'as pas envie, pas vraiment, peut-être plus tard, quand tu seras mieux luné, moins effrayé, interloqué, moins ailleurs. un sauvetage qui se change, se transforme, un enlèvement accordé. tu voudrais plus souvent aller contre le temps, tu voudrais plus souvent n'en faire qu'à ta tête, cesser d'écouter les ordre, être un esprit libre. comme elle - feu follet sans peur, esprit qui gambade à son gré. c'est admirable, tu l'en féliciterais si tu n'avais pas été aussi effrayé. rire facile quand elle te lâche, fuit, les chaussettes qui glissent sur tes chevilles que tu tires du bout de l'ongle, quelques pas pour reculer, échapper à une nouvelle attaquer, pouvoir prendre la fuite. les baskets collés contre le pavé, le soleil semblait avoir fait fondre tes semelles contre la pierre, comme collé sur le chemin - celui qui te mène vers l'inconnu, l'imprévisible. que ça rend vivant, que ça fait battre le coeur, que ça t'excite, comme un enfant à qui on a dit non. « c'est que ça marche, finalement. » d'être autoritaire, de faire semblant.

des idées qui se bousculent, qui ne font pas sens - elle raconte n'importe quoi, rien ne correspond, tout s'emmêle, tout s'enchevêtre dans son esprit, tu secoues la tête, l'idée du tabac te donne le tournis, « ça a le goût... » de rien, tu crois, tu ne sais pas, l'odeur de ta grand-mère, peut-être fumait-elle. parents évouqés, les tiens, ils ont l'odeur de quoi ? de rien, de l'encens qui brûlent, des épices qui se déposent en cendre sur le bout de leurs orteils, imprégné dans les pores de leurs peaux, ils sentent la fumée et les souvenirs. surpris, les pensées qui s'évaporent autant que les prières. le regard qui se plonge dans l'autre, infini, le coin des lèvres qui se soulèvent, les idées surveillées - « le café n'est amer que pour les enfants, il est sucré après un dur travail...» ça goûte les insomnies et le brûlé du fond de la cafetière qu'on a trop laissé chauffer sur le feu. mais peut-être qu'elle ne peut pas comprendre, ça, qu'elle n'a pas le goût des graines trop noircies, oubliées.

« facile, pour toi ! » tu souffles, fais voler quelques mèches sur ton visage, tu recules, encore, peut-être que tu devrais courir même, prendre tes jambes à ton cou, quelque chose comme ça, fuir cette situation. et qu'elle raconte n'importe quoi, encore, « tu réfléchis à ce que tu dis, ou tu balances tout ce qu'il te passe par la tête, comme ça ? » la folie sur sa langue, dans ses gestes. « j'ai pas peur de toi, pourtant... » comme un enfant, la langue que tu tires, que tu coinces entre tes dents. manque de politesse quand tu ne récupères pas ce qu'elle te tend, que tu préfères l'ignorer, et qu'on t'aurait fouetter les doigts si on le pouvait, « c'est maintenant, que je dois fuir ? je peux encore courir. » la téléportation ne te fait pas peur, tu ne crois pas, enfin, tu n'as jamais vraiment vu la chose en action, alors tu ne sais pas, « tu vois, quand je parlais de kidnapping... je n'étais pas si loin, finalement... » moue sur ton visage, presque boudeur, « Theodore, et j'ai juste peur des insectes. et un peu de toi, je crois, aussi. » main qui salue, ignore le cadeau, « c'est quoi ? » demandé, perplexe, visage qui se baisse pour observer, lunettes remontées sur le bout du nez. elle était bizarre, étrange - imprévisible.
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Les joues qui rosissent de honte. Ça tient chaud, elle avait si froid, recroquevillée dans les fougères. Bien incapable de contredire les mots traitres, vexée. Il ne lui reste que ça et sa désinvolture fiévreuse. Faire comme si elle s’en fiche. Ce soir elle y repensera. Rejouera des joutes imaginaires. Des versions censurées où elle dépose l’insecte entre ses deux yeux ; sous sa langue. Il ne le saura pas. Souffrir la torture dans les couloirs de son esprit. Grand sourire. La blonde (le) poursuit, volubile, prête à disputer ce qu’il reste des mots suspendus dans les airs. L’observe encore, monté sur des échasses, assorti de quelque chose de confus — vaporeux ? — ou bien ceux sont les lunettes.

Comme la bière alors. la levure, la mousse sur les babines, l’expiration aqueuse, tout ça, en plus. Le rire rehausse son sourire. Que les gens boivent du café n’importe quand maintenant. Pour se tenir chaud. Se tenir compagnie. Se tenir debout. Encore. Droit. Dans des bottes de sept lieux.

Facile pour elle. Son thorax très étroit se gonfle. L’idée lui sied comme ses mitaines en dentelle blanches fleuries, jaunies, aux occasions galantes. Il recule alors elle marche sur lui. Ecrase le bout de des godasses du garçon sous sa semelle. Ce sera peut-être comme une danse à chaque fois qu’elle le quittera des yeux. Penses tu. Je ne dis que la moitié. Sinon tu serais mort de peur. maintenant qu’il l’a dit. Elle le veut. Lui faire peur. Juste pour rire, ou non. On utilisera les mêmes mots, demain et le jour suivant, celui d’encore après. Tu penses que je suis folle ? Elle croque le bout de son pouce. Les yeux qui se sont jetés sur une ligne d’horizon incertaine. Plus là, disparue, le temps d’un silence pour se donner le change.

Un volteface sur l’allée, les pavées déforment ses petons. Dice soulève un sourcil hautain. Courir pour aller où ?  Dans les airs, la direction du médium, elle mime une pichenette, reviens sur terre, avec elle, ne repars pas déjà. Ses lippes souffle, fort. Elle, se rapproche, jusqu’à être sur la pointe des pieds pour se donner un peu, trop peu, de carrure. Elle pousse du plat de sa paume, le débris de jeu de plateau. Comme un petit caillou, qui tient en équilibre entre sa main et le torse du brun, qui n’existe que dans cette collision. Tu veux absolument être kidnappé. C’est pas un feuilleton ici. Il faut avoir fait des choses terribles pour que je ne te laisse plus jamais partir. renfrognée et conspiratrice. Dice n’a rien décidé, si c’était la colère ou la flatterie d’être accusée qui fourmillait dans son sang. Prend le Théo ! C’est un souvenir ! gémit ou crie, un peu, pour effrayer, pour faire accepter son désir par dessus la raison. Ça ne doit pas te surprendre d’une fille qui aime le gingembre… Elle rajoute plus bas, souriante, les mirettes gluées sur  ses pompes, parce qu’elle a toujours envie d’une glace, aussi.

Quelques pas en arrière, elle monte, debout, sur un banc, les doigts par-dessus les yeux pour former une visière efficace contre la lumière d’un astre blanc. J’ai envie de boire du thé. Ses doigts rougies s’enfoncent dans les avant-bras du chemiser. J’ai froid.
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observée, décryptée, analysée. tu ne penses pas. tu ne penses rien. les idées semblent s'envoler, s'évaporer. f o l l e demande-t-elle et tu te dis que finalement, on est tous un peu fou. alors peut-être qu'elle, elle est simplement ce qu'elle veut, comme elle veut. qu'elle s'en fout du regard des autres et des qu'en-dira-t-on. elle a raison, elle, mais tu ne veux pas l'avouer, tais la réponse, hausses les épaules, acquiesce. elle est folle, comme les autres - comme toi, mais à sa manière, un peu exubérante, un peu ailleurs, dans les étoiles. stellaire, disait-elle, ça lui va bien. lunaire, dans les étoiles. tu n'aimes pas les étoiles, toi, elle disent trop de choses qui devraient être tues alors tu les ignores, autant que tu peux. elle n'est pas folle, mais la norme dira que oui, les autres soupireront dans le creux des tympans qu'elle a quelque chose qui ne tourne pas rond.
toi, tu ris.
peut-être bien que tu serais mort de trouille, mais peut-être bien que tu serais mort d'autre chose. peut-être bien qu'elle te fait rire, qu'elle ne te fait pas vraiment peur, que tu mens pour la voir rougir, pâlir, rosir, trépigner et geindre. tu es un idiot, theo.

tu n'es pas kidnappé, un peu quand même, ce n'est pas comme si elle te lâchait, pas comme si elle te disait de partir, pas comme si elle t'autorisait à partir. elle te tient, main contre le torse, pointe contre le coeur. grimace sur le visage, pas qui s'éloigne, les doigts gantés qui ramassent le dé pour l'observer d'un peu plus près, jeter un oeil curieux à ce qu'elle pouvait bien te donner. folle ? peut-être, finalement. « je me demande bien de quoi tu vas me punir, alors » pour ne pas te laisser partir, de garder encore à côté, rien qu'un peu - pour se réchauffer en cette matinée. tu roules le dé entre tes phalanges, le jeu du hasard qui te démange, « t'es vraiment bizarre, quand même... » marmonné, murmuré.

épicée, comme le gingembre, qui réchauffe le palais. tu te rapproches, dé enfoncé dans les poches du short. l'observes, un instant, ris, peut-être un peu, « t'es une enfant, en fait. » faute avouée à moitié pardonnée, dit-on. tu n'as pas vraiment peur de sa réaction - la vérité blesse, c'est ce que l'on dit aussi, souvent. « je te propose quelque chose. » elle a froid, comme les enfants, les membres rosis, le nez qui manque de tomber. elle a froid mais tu n'as rien pour l'aider, « tends les mains, viens, attend, non, reste-là, c'est plus pratique, voilà, tends les mains. » debout sur le banc, à ta hauteur, plus grande même, surplombant. les mains que tu attrapes, que tu joins, pour qu'elles soient devant toi, table éphémère, « un nombre pair, on va boire un thé. j'ai pas encore petit-déjeuner. » les cours sont oubliés. « un nombre impair, on va manger une glace. » qu'elle voulait. combattre le mal par pire encore. repas matinal étrange digne de grands enfants. « tu joues ? » et elle n'a pas le teps de répondre que le dé glisse contre sa paume, s'échoue, s'arrête. tes yeux fermés se sont rouverts, perdus sur le visage de la f o l l e. tu as ri, regardé le dé. « alors, partante ? » et finalement, tu ne savais plus si c'était toi ou elle la kidnappée.
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dis-leur qu'on a rien baptisé
Jubile. Il l’a pris. Alors c’est acté, décidé, on ne reviendra pas dessus. Dice, certainement, s’imagine avoir fait quelques impressions. Ce n’est pas son regard léopard. La lassitude de la voir faire des tourniquets, peut-être. Les raisons lui importeraient peu. Elle ricane, la blonde, sans la grâce, sans le dénivelé de la gorge vers le ciel. Pense. qu’on a déjà bien assez de dieux pour nous punir. Dit. Je trouverai, pas la peine de t’inquiéter. Demain, promis, elle jettera ses dés en travers de l’autel, quémandera le ciel, une autre inspiration, l’avant dernière. Le garçon ne demande pas comment. Ca ne le concerne pas la couleur de la facétie de Dice, c’est trop hypothétique, ça gâcherait le plaisir de l’envisager, sûrement. Bizarre, bizarre. Articulé, les yeux plissés, par-dessus le mystère de l’objet chéri, comme un écho aux pensées de la stellaire. Hausse les épaules, dépose les armes pour cette fois. Eurydice Courbedor. Sa silhouette fait des ponts dans la conversation, l’air saturé de fragrances adolescentes, cologne capiteux, et d’aurores glacées.

Un rire imaginaire, l’enfance c’est d’une évidence, laisse tomber Théodore. La résolution d’une équation qui a fripé ses sourcils en l’apercevant. Dice, ne l’entend pas comme ça, un pied en l’air pour se transformer : flamant rose, girouette — cloué au sol, à la cime du banc. Toi aussi. Tu as peur des insectes, c’est pire. elle rétorque, le timbre raturée de méfiance. On cesse d’avoir froid en grandissant ? J’ai trois cent ans à vivre. Si je commence à être ennuyeuse dès maintenant, je ne vais pas y survivre. Crois moi. Personne ne lui a demandé de se justifier. Dice, en vérité, est pincée par l’idée de travestir son sale caractère pour la patience qu’exige les voix juvéniles.

Ses dents serrées pour garder la chaleur à l’intérieur, donnent quelque chose de rigide à son allure. Détaille son visage, maintenant qu’ils sont en tête-à-tête, la courbe des cils, l’éclat joueur, la mélodie des yeux. C’est amusant, la confiance sereine qui s’en émane, Dice aimerait tirer sur le lobe, voir si, de nouveau la panique dévore sa jugulaire. Elle n’en fait rien. Laisse ses mains s’emprisonner dans ses gants, piaille, pour interrompre le cérémonieux. Et si finalement on veut faire les deux ? Mes dés se cassent tu sais. Ils tombent sur la tranche. Ceux sont des objets ingrats. Comme toi. Comme moi. Comme les enfants. Le précipité des mots rougeoyants laisse place à un silence, un peu trop long, parce qu’il a décidé pour eux. Il l’a laissé tombé. Et si Dice à cet instant bondissait pour échapper à la réponse, finirait sûrement les jambes en l’air, le crâne enfoncé près des bulbes de tulipes germés. Je ne joues que si je gagne ! elle rouspète dans un dernier élan d’orgueil, malgré tout, Eurydice, elle pense au fait qu’il y a plus de faces impaires que paires sur ce dé. Qu’il a décidé, peut-être sciemment, qu’ils iraient chercher une glace imaginaire.

Ses yeux s’arrondissent, excitation et peur, le rire de Theo forme un abri au-dessus d’elle. Le monde restreint à la mince sphère qui les empêche de boire au soleil grandissant, aux chaloupées des gambettes sous les jupes, le monde, dehors, qui appelle. C’est pair ! écrié, à détourner les yeux sur eux, duo bizarre. Dice attrape fermement l’avant-bras du roux, lentement, elle descend en appuyant son poids sur lui à la manière de la rambarde des escaliers en colimaçon. Il faudra quand même du thé au gingembre. Ne t’imagine pas que ça devient facile. Cette aventure illusoire, sa passion pour régir les comédies. Tu prends quoi au petit-déjeuner ? Sûrement des tartines beurrées avec de la confiote… ça m’étonnerait pas que tu trempes ça dans ton café même. airs de conspiratrice, Dice avance en tirant sur sa manche, suspendue à ses réponses.
cactus
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