Au nombre de treize, les anciens du zodiaque sont les divinités fondatrices et protectrices du monde. Au sommet de la hiérarchie se trouve Chaos, mère des Douze Anciens qui l'accompagneront jusqu'à la fin des Temps.
Autrefois connus et vénérés de tous, humains comme magiques, les Anciens se sont retirés du monde physique il y a des millénaires, à la suite d'une guerre qui les opposa aux divinités chtoniennes. N'existant plus que sous forme d'énergie pure, leur culte s'est perdu au sein de la population humaine, mais a persisté dans le monde magique en raison du lien étroit entre les magiques et leurs créateurs.

Si la dévotion qu’on leur accorde est variable à chaque individu, personne ne doute de leur existence, puisqu’ils sont bien réels et font partie intégrante de la culture d'Antarès. Le musée de l’Académie Colombe possède une galerie réservée aux objets leur ayant jadis appartenus - des écrits comme de vieux talismans, des œuvres inachevées ou encore des tablettes que personne n’a jamais su déchiffrer.

Mère Nature des Douze, Phys est l’esprit de la nature par excellence. Elle donna naissance aux fées, des êtres liées à la nature et capable de la manipuler et de tirer leur puissance de celle-ci. Elle est omniprésente et, quoiqu’elle n’est la mère que des fées, Mère Nature est très liée à beaucoup d’espèces magiques, par le lien qu’elles partagent avec la nature. Protectrice des cultures, elle est vénérée et très respectée par ceux qui travaillent la terre ; on raconte que sa bonté accorda plus d’une fois la pluie à des fermiers minés par la sécheresse.
Aujourd’hui encore, il est fréquent, lors des moissons, de laisser le premier fruit cueilli en offrande à Phys. En tant que Mère Nature, elle est également la protectrice des Familiers. Bien des propriétaires de familiers la vénèrent et participent à son culte afin d’assurer la protection et la santé à leur compagnon ; on fête d'ailleurs souvent la naissance de familier par la plantation d'un arbre ou d'une fleur.

Entité double, Ast et Ian sont nés du même astre, qui éclata en deux alors que Chaos donnait vie aux Anciens. Contrairement à ce qu’on pense, ils sont interchangeables, si bien qu’eux-mêmes ne savent pas qui est Ast et qui est Ian. A ce titre, c’est tout naturellement qu’ils donnèrent naissance aux sans-visages, des êtres à l’identité aussi inexistante que la leur.
Les Jumeaux, par leur complémentarité et leur interchangeabilité, symbolisent tous deux l’équilibre, l’acceptation du bien et du mal comme les deux faces d’une même pièce. S’ils avaient deux corps distincts, on raconte que l’un ne pouvait aller quelque part sans que l’autre le suive, et qu’il semblait même impossible de les séparer. On dit que leur relation avec Euno était sujette à de nombreuses étincelles ; s’ils désirent tous trois l’équilibre, Euno possède une vision bien différente de celle d'Ast et Ian, pour qui le mal, condamné par cette dernière, possède une place justifié au sein de l’univers et est nécessaire au bon fonctionnement de celui-ci.

Patronne des arts et du beau et protectrice de ceux qui les pratiquent, Ménée donna naissance aux astrologues, capables de dessiner les mondes éphémères qu’on appelle rêves. Très impliquée dans l’éveil artistique du monde, elle était connue pour avoir inspiré bien des artistes - aujourd’hui, rares sont les œuvres du monde magique à ne pas faire mention de celle-ci. Traditionnellement, les peintres signaient même leurs toiles du nom de celle qui les avait inspirés, affirmant que l'œuvre était sienne, puisqu’elle n’aurait pas existé sans son regard.
La Muse est également considérée comme gardienne de l'âme, les arts étant considérée comme la médecine spirituelle par excellence. D'antiques légendes racontent que quiconque entendait Ménée gratter les cordes de sa lyre était béni, et voyait tout possible maux de la psyché disparaître à tout jamais. Bien que moins connue pour cet aspect-là, elle est celle qui apporta au monde le feu et qui inspira les hommes à tailler la pierre. Bon nombre de ruines situées dans la région d'O'ris sont en réalité d’antiques temples à sa gloire.

Esprit belliqueux des Douze, Borgha est celui qui représente les conflits, la destruction et la force brute. Il fut le seul à refuser la création d’une espèce lui correspondant, comprenant qu’une espèce aussi destructrice qu’il le voudrait n’avait pas sa place dans un monde que les Anciens devaient protéger. Il a longtemps été l’Ancien le plus négligé du peuple terrestre, en raison de ce qu’il représentait.
La légende veut que, il y a de ça des milliers d’années, une ville alors assiégée se mit à prier le Guerrier par désespoir ; en réponse à cette prière alors inédite, il envoya un monstre anéantir l’armée qui les assiégeait afin de libérer la ville. La créature, aujourd’hui connue comme la Bête du Gévaudan originelle, laissa derrière elle des morts, mais aussi des survivants, qui, par les morsures de la Bête, se transformèrent en loups-garous. Si Borgha n’a pas directement donné naissance à ces métamorphes, il en demeure leur protecteur. Depuis la légende, il est fréquent de prier l’Ancien en temps de guerre, et les offrandes qui lui sont faites sont nombreuses durant les conflits. La ville qu’il libéra du siège n’existe plus aujourd’hui, mais il est fréquent pour les loups-garous de s’y rendre au moins une fois dans leur vie, pour y passer une nuit de pleine lune.

Dernière de la triade des Mères, qu’elle partage avec Chaos et Phys, Sémis est l’incarnation parfaite de la maternité et de la protection. Phys et elle sont connues pour être des êtres si complémentaires que les enfants de Semis, les dryades, sont issues de la végétation qui découle de Mère Nature. Divinité protectrice de la famille et du foyer, mais surtout des tout petits (humains, magiques et animaux) il est fréquent de lui présenter les nouveau-nés afin qu’elle leur accorde sa bénédiction et sa protection durant toute leur enfance. Les chambres des enfants sont souvent décorées d’une représentation, généralement sous forme de statuette, de la Nourricière, qu’ils rangent dans un carton contenant toutes leurs affaires d’enfant à leur dix-huitième anniversaire afin de symboliser leur passage à l’âge adulte. La coutume veut que cette statuette soit passée par la suite à son premier né, et présentée avec lui à l’Ancien lors de sa naissance.
Sémis est aussi connue pour être la patronne des soignants ; l’hôpital de Nas'wël a d’ailleurs été nommée après elle, et le corps médical use souvent des prières pour les cas les plus désespérés.

A la manière d’Ast & Ian, Aphos & Peithys forment une entité double, quoiqu’ils ne forment pas qu’un à la manière des Jumeaux, nés du même astre. Le lien qu’ils partagent leur vaut de symboliser l’amour dans le sens large, mais plus particulièrement les sentiments amoureux. A ce titre, ils donnèrent naissance aux sirènes, êtres d’amour suprême capables de charmer et d'envoûter. On ne sait pas très bien d’où vient Aphos, qui n’était pas prévu lors de la création des Anciens. La légende veut qu’Aphos, un astre mineur, tomba éperdument amoureux de l’astre brillant qu’était Peithys, si bien que lorsque celle-ci se matérialisa, il fit de même. Précurseurs du concept d’âme sœur, ils nouent, avec l’aide d’Athosis et de ses fils, les âmes soeurs entre elles afin qu’elles puissent se retrouver, peu importe les vies et les mondes.
Traditionnellement, chez le peuple magique, les couples ne pouvaient s’unir qu’après l’accord des Amoureux, afin de garantir un mariage durable et sincère. C’est par un lâcher de colombes que les deux Anciens apportaient leur accord : si les deux colombes volaient dans la même direction, ils donnaient leur bénédiction et garantissaient alors une union à l’image de la leur. Au contraire, si les colombes se séparaient, ils ne se portaient pas garants du mariage, et les fiançailles devenaient caduques. Si la tradition s’est un peu perdue et a été remplacée par un pèlerinage dans leur temple sous-marin, elle demeure très importante pour les sirènes.

Mère du Monde, vide d’où tout vient, noyau de l’Univers, Chaos est la créatrice de toute chose. C’est elle qui, à l’issue de la création de l’univers, fit jaillir des astres les plus brillants les douze Anciens qui l’accompagneront jusqu’à la fin des temps. Elle leur accorda à chacun d’être le gardien et le parent d’une espèce, forgée à leur image et selon leur idéal. La Créatrice, elle, bien qu’elle soit techniquement à l’origine de toute espèce, est la mère directe des Elfes, à qui elle transmet sa connaissance, son savoir et sa magie infini, ainsi que l’immortalité, à condition qu’ils en soient dignes et ne tombent jamais ni dans les travers, ni dans les tentations terrestres.
Si Chaos veille sur tout, elle demeure passive et n’agit qu’en cas d’extrêmes nécessités. Elle ne s’est jamais révélée qu’aux Elfes, et laisse aux autres Anciens le soin d’intervenir lorsqu’il le faut. Son culte est universel, et chaque temple ou lieu de culte possède un autel ou une statue à son honneur.

Gardienne du temps et de l’espace, Onos donna à la Terre l’illusion du Temps qui passe ainsi que les Saisons, les Jours et les Heures, des divinités mineures en charge de la division de l’année et des jours. Naturellement, elle créa les stellaires, une espèce capable de voir au-delà de l’illusion spatiale et temporelle de la Terre. Le calendrier magique traditionnel, appelé calendrier d’Onos est encore largement utilisé aujourd’hui. Certaines communautés magiques utilisent toujours le décompte des Saisons, des Heures et des Jours selon Onos plutôt que celui utilisé par les humains. La coutume veut qu’on sonne minuit, l’heure à laquelle l’Intemporelle aurait posé les pieds sur Terre pour la première fois, marquant le début du Temps, tous les soirs, et qu’on lui réserve les premières minutes de sa journée.
Si Sémis est la protectrice des enfants et Adon celle des adultes, c’est Onos qui prend le relai une fois l’âge d’or atteint ; il est donc fréquent de retrouver, dans la chambre des personnes âgées, une statuette d’Onos, qui remplace celle d’Adon une fois les soixante-dix années de vie écoulées, statuette qu'on enterre avec le défunt afin d'assurer la protection de l'Ancien jusque dans l'au-delà.

Symbole de renouveau, tant dans la vie que dans la nature, Adon est très proche d’Onos puisqu’elle l’a assisté dans la naissance des Saisons. Si elle ne créa pas une espèce de toute pièce, elle préféra donner la possibilité à ceux que la mort emporterait de revivre à nouveau et de prendre une nouvelle forme, permettant ainsi aux vampires d’exister, quoiqu’on ignore ce qui a transformé les vampires originels, aujourd’hui toujours en vie. Si le passage du printemps à l’été et de l'été à l’automne est célébré par les Oniques, en l’honneur d’Onos, le passage de l’hiver au printemps et de l'automne à l’hiver, eux, sont fêtés par les Adoniques, en l’honneur de la Renaissante. L’hiver est célébré le jour des premières neiges, et le printemps par les premières fleurs d’un pommier.
Adon veille également sur les jeunes adultes et leur transition de l’adolescence vers l’âge adulte ; à ce titre, les parents offrent à leur enfant, le jour de son dix-huitième anniversaire, une statuette à son effigie . L’année des dix-huit ans est appelée âge d’Adon, puisque l’Ancien est particulièrement attentif au jeune adulte durant ces périodes et y apporte de nombreux bouleversements. Chez le peuple magique, l’âge d’Adon est souvent marqué par un pouvoir bien plus grand, mais aussi plus instable et plus difficile à contrôler.

Tisseuse du destin, Athosis est en charge de l’avenir du monde et de tout un chacun. A chaque nouvelle naissance, elle commence à tisser un fil, qu’elle alimente tout au long des nombreuses vies qui vont et viennent sur Terre. De la Tisserande sont nés les médiums, capables de déceler certains de ses fils et de voir un milliers de possibilités, parmi les plus funestes ou les plus joyeuses.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Athosis n’a pas déjà écrit le destin du monde et des individus ; afin de laisser une chance à tous d’avoir une influence sur leur vie, elle se contente simplement, par ses fils, de prédire ce que les nombreuses vies possibles d’un individu pourraient être ; il lui arrive donc bien souvent de changer la trajectoire de ses fils, de les couper prématurément ou de les échanger. Elle a toujours le fin mot sur le destin, mais elle est à l’écoute et laisse aux vies qu’on lui a confié le soin de changer les choses s’ils s’en donnent les moyens. Bon nombre de personnes croient en lsa bonté et en sa justesse et la laisse gérer leur destin aveuglément ; malgré tout, il est fréquent de demander, au temple de “Blablabla” la divination de la Tisserande afin de pouvoir mieux se diriger entre les nombreux fils qu’elle enroule autour de ceux qu’elle surveille.

Incarnation de la justice, tant celle des hommes que celle des divinités, Euno est réputée intransigeante et rigide. Soucieuse du bon ordre des choses et de l’équilibre du monde, elle créa les Célestes, des êtres qu’elle imagina purs, libres de toute malhonnêteté et censés être hérauts d’équité, de justesse, de droiture, et surtout de paix dans le monde. Si elle ne rend pas justice elle-même, elle assure que l’équilibre de l’univers applique la justice que les hommes n’ont pas su apporter.
Jadis, le lien entre Euno et les Célestes était si étroit qu’elle présidait elle-même les procès du monde magique, accompagnée des Séraphins les plus hauts placés. Aujourd’hui, la tradition veut que tout procès débute par une invocation à la Juste, afin d’assurer l’impartialité et la justesse du jugement à venir. Tout personne désirant exercer le droit à Antarès se doit également de demander la bénédiction d'Euno à l’issue de l’obtention de son diplôme ; si, autrefois, un silence de sa part retirait la possibilité au jeune diplômé d’exercer, cette pratique s’est quelque peu perdue, sauf rares cas où elle manifesterait un refus catégorique.

Gardien de la sagesse et du savoir infini, Thénos sait tout, voit tout, et peut tout faire. Ayant hérité de la science de sa créatrice, il a pu donner naissance aux sorciers, des êtres capables de s’approcher de ces connaissances inépuisables et divines plus que quiconque. Sa ruse et son intelligence sont bien souvent d’une grande aide à Athosis ; on raconte que bien des individus ont tenté de tromper le destin afin d’éviter une mort certaine ou une issue bien trop défavorable, et qu’il est celui ayant percé à jour leur malice.
Thénos est l’ancien ayant laissé le plus de traces matérielles. La légende veut qu’il est le père de bien des sciences et des savoirs, en particulier les mathématiques, son domaine de prédilection. Les mathématiques enseignées dans le monde magique reposent encore beaucoup sur ses propres travaux et ses propres écrits. De la même façon, beaucoup de ses œuvres littéraires, dont on raconte qu’elles étaient célébrées par Ménée elle-même, sont étudiées. Gardien attitré de l'Académie Colombe, sa statue trône à l'entrée de l'établissement, et il participa d'ailleurs à sa création avec Cressyda Alcyone.

Dépourvue de toute malhonnêteté et gardienne de la vérité, Lathei est bien plus discrète que ses adelphes, mais aussi importante. Dernière de la fratrie des Anciens, elle naquit alors que bon nombre d’individus foulaient une Terre déjà bien forgée. Plutôt que de créer une nouvelle espèce, la Sincère prit sous son aile des femmes qui avaient été trompées, abusées, utilisées et leur donna la capacité, comme elle, de voir au-delà de la supercherie et de pétrifier les tricheurs, ainsi qu’une chevelure faite de serpents, afin de repousser ceux qui voudraient les tromper à nouveau ; ainsi naquirent les Gorgones. Si Lathei n’exerce pas une quelconque forme de punition et laisse la justice d’Euno s’en charger, elle n’en demeure pas moins impliquée dans la chute des menteurs et des malins ; on attribue souvent à Lathei et à ses gorgones d’avoir percé à jour les ruses de bon nombre de charlatans. Son nom est souvent évoqué aux côtés de celui d’Euno, la justice ne pouvant exister sans la vérité. On jure souvent sur son nom, et il est fréquent de la prendre comme témoin de sa bonne foi. Elle est souvent représentée nue, ou simplement vêtue d’une toge blanche, sans fioritures, en opposition à la divinité chtonienne du mensonge, bien plus apprêtée afin de mieux tromper.