Supernova
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They thought to use and shame me but I win out by nature, because a true freak cannot be made. A true freak must be born.
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Hazel ⊹ With a taste of a poison paradise
Eurydice Courbedor
Sedna
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Eurydice Courbedor


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Ses ongles raclent les flacons. Les crissement pénètrent ses os.
Dice, les cils clos, tâtonne entre les erlenmeyers et les ballons. Le pulpe de ses doigts examine avec véhémence le verre tordu, gonflé, ébréché de tubes ou serti de graduation. La science ardue de mettre en bouteille les regrets de Pava’Don ou distiller la bêtise d’un amour adolescent. Elle pioche, renifle, et serre contre son coeur le matériel du placard. C’est qu’elle a fait tomber la clé au fond de sa poche lors du dernier cours d’alchimie.

Dice, les cheveux blonds cascadent sur la fine dentelle noire et fleurie qui enveloppe ses épaules et son cou, Dice s’admire en laborantine gothique, à son cou saille une obsidienne de la taille d’un globe oculaire. Sur la paillasse la plus proche, elle débarque les contenants qui tintent avec irritation, un sourire rusé gravé sur les lippes.

Hazel…! Zaza… ! qu’elle grogne d’une voix étouffée pour ne par attirer l’attention, des cris de chouette, et pointe de l’index le firmament brillent qui se découpe derrière le vitrail. Zaza, soit tu montes la garde, soit tu m’aides. Autoritaire, la stellaire pousse les pans de cuir de son cartable pour en sortir un grimoire aux pages jaunies et dont la tranche a été dévorée par les rats.  Elle l’ouvre en son milieu, une assurance qui laisse penser que ce n’est pas un geste hasardeux, et souffle sur les dessins vieillots qui ornent les recette. Elixir de vulgrarité. Pour pousser les plus beaux nom de colibris et retapisser les conversations des pires obscénités. Cinq minutes à plusieurs heures. Elle continue de lire, apprécie l’annotation du septième année à qui elle l’a subtilisé. Une perle corrompue encourage le blasphème chez le receveur de la potion.

Dice, ses dents scintillent dans le noir, est un peu plus fière d’être Sedna, de découvrir sous toutes les plumes, derrières toutes les couvertures, le même penchant pour un excès de mesquinerie. Attrape Zaza. L’eau saumâtre d’une nurserie de sirène. Elle balance un petite bouteille d’eau plastique où l’étiquette griffée « eau pure minérale » contredit la couleur trouble du liquide.
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Hazel Fabre
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Mousse, installé sur ses genoux pour pouvoir atteindre la table, y poser sa feuille de papier vierge mais aussi son petit bras, parce qu’il faut un appui stable pour bien dessiner. Qu’importe les crissements ou les tintements, Mousse ne dévie pas : son petit poing serre le crayon de couleur, celui qui lui sert aussi de maquillage, car il ne sait pas faire la différence, car tout est œuvre d’art à ses yeux, et il dessine.

Des arbres, cette fois, une forêt toute entière. Il bouscule les crayons pour sans cesse alterner entre le vert et le marron. Hazel le regarde faire et prétend qu’il est aveugle aux méfaits, est-ce réellement de sa faute s’il oublie de lever les yeux ?

Zaza. Presque insultant d’affection, c’est qu’Eurydice aime avec provocation. Hazel penche la tête dans sa direction, mais toujours, jamais, ne regarde, un peu exprès.

« Eurydice Courbedor. », répond-il comme s'il la réprimandait, comme s'il allait la gronder. Mais non, il ne fait qu'introduire les sonorités de son jeu, de ses représailles, simplement pour voir si elle se raclera la gorge d'un rire ou si elle se gaussera de sa trop gentille tentative. « Ryry La Courbette. Didi la Dinette ? Dis-moi donc ce qui t'insulte le mieux, Eurydice. »

Elle qui donne à son nom des consonances de babillages d'enfant.

Hazel dédaigne la fenêtre, dédaigne son propre sourire qui grandit face à l'autorité, c'est qu'il oublie trop souvent qu'elle est l'aînée. Eurydice aime le chaos tel un bambin qui ne comprend rien au monde et qui veut tout apprendre. Il aime ça, Hazel, parce qu'il n'y a aucune malveillance dans le cœur d'un bambin ; seulement le jeu pour bondir, seulement la malice qui gonfle les rires.

« Monter la garde ? Pour quoi faire, Dice. Tu n'as qu'à sauter sur un autre continent avec ton méfait, personne ne pourra t'attraper. »

Oh, elle trébucherait et roulerait et se vautrerait. Mais qui est-il, Hazel, pour prétendre qu'elle n'aurait aucune chance d'y arriver ? Les difficultés sont pleines de surprises, peut-être seulement que Dice saute avec tant de joie qu'elle oublie de s'arrêter, peut-être qu'elle oublie un peu de respirer et rend tout plus saccadé.
Qu'en saurait-il, également. Hazel lui n'est guère capable de bondir que sur place, a pour seul pouvoir de saigner et de guérir. C'est déjà bien, dira-t-on, c'est déjà paisible. Aucun risque de se perdre dans le monde et de découvrir par accident, au sein de ruines ancestrales, les plus beaux trésors perdus.

Immobile, Hazel, pour ne pas déranger son familier concentré. Attrape, ça attire cette fois son regard, et Hazel fait un effort conséquent à lever le bras dans un mouvement fluide qui ne bouscule pas Mousse. La fiole tombe pile dans la paume de sa main, à croire que Dice a l'habitude de lancer des choses sur des gens –n'est-ce pas Dice.

« Non, non. », contredit-il en lisant l'étiquette, en faisant tourner le flacon dans sa main, en ignorant la couleur suspecte de l'eau distillée. « Tu ne sais pas lire, Dice. Ce n'est que de l'eau distillée. Nous ne faisons que nous exercer. Innocemment. Regarde, je ne fais même pas attention à ce que tu fais, je n'ai aucune raison de me méfier. »

Que faut-il échanger à une sirène pour qu'elle daigne donner l'eau qui accueille ses nouveaux-nés ? Hazel se demande, se demande aussi s'il faut prendre à ce point l'appellation au sérieux, si l'eau peut changer à ce point au seul contact des nouvelles âmes. La poésie donne envie d'y croire.

Mousse saisit tout à coup des crayons plus colorés en bousculant ceux qui ne l'intéressent pas –ils roulent et roulent et l'un tombe de la table, trop loin pour que Hazel puisse espérer se pencher et rattraper. Il ferait faire à Mousse un trait de travers avec sa brusquerie et Mousse alors frémirait de toutes ses petites feuilles pour le gronder.

Piégé, Hazel. Tout juste le droit de bouger. Il ne pose même pas le flacon sur la table de crainte que Mousse dans toute son inattention ne le fasse tomber aussi.

« Dice. », appelle-t-il, coincé dans son bout de quotidien, piégé dans l'ennui qu'il veut tromper. « Tu sais déjà faire des élixirs de vulgarité. Tu en as déjà fait, au moins mille. »

Eurydice qui ne se lasse pas, peut-être est-elle seulement passionnée d'alchimie en réalité, peut-être aime-t-elle surtout la sensation de créer des potions. Hazel lui aime la nouveauté, c'est ce qui le fait pétiller.

« Et si tu essayais de te tromper, pour une fois. Peut-être que tu découvrirais un tout nouvel élixir. Essaye d'imaginer la tête de Jolie Dame si elle devait te féliciter au lieu de te gronder. »

Oh, d'un seul coup, il serait très motivé.


Eurydice Courbedor
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Elle l’entend.
Elle l’entend qui gribouille par dessus les gémissements de la verroterie. Cet empressement appliqué, forcené, qui s’abîme dans l’intersection des carreaux qui recouvrent les paillasses. Il lui rappelle celui de maman, la noblesse en moins, lui donne envie de percer ses oreilles pour en faire un petit punk. Bel a interdit pour Bella.

Présente… Maugrée Dice en roulant outrageusement ses yeux dorées le long de leur ceinture orbitale. Avec le talon puis la pointe des orteils, la blonde frappe le sol sèchement, ressemble à ses veaux qui préparent une charge.

Entre l’index et le majeur, elle saisit un dé miniature de sa jupe en jean, plisse les yeux et tire. Loupé. Réussi. Le projectile file par-dessus l’épaule de la dryade et rebondit sur la coiffe de son familier, un bruit mat.

Tu m’as pris pour une poupée, Zaza le dinosaure, j’vais t’en coller de la dinette moi. Une marmite en fonte peut écrabouiller le crâne d’un centaure. Sourire clair, les dents sont argentés sous les reflets lunaires et la voix grisée d’impétuosité. Saison 3 épisode 6. Desperate Valkiries. Revoie tes classiques. Nunuche.

Un rire bref et c’est comme si elle avait déjà oublié la défiance de Hazel, les ongles limés englués au grimoire. Bel serait fier de la voir étudier autre chose que de la pornographie sur papier glacé. Peut-être. Dice n’a pas oublié que Hazel n’est pas son ennemi. Seulement les règles du jeux changent tous les jours. La reine du dé pipé émaille ses relations de son mauvais penchant pour la farce et les attitudes revêches. Fabre, les boucles pailles enjôleuses, appartient au paysage de ses fantaisies malignes et Dice, imbue mais sincère, ne l’en chasserait pour rien au monde. Avec lui, elle veut bien partager un bout des partitions catastrophiques de ses tribulations et même fredonner la même hymne au divertissement — au dépend des autres, ainsi soit-il.

Les deux paumes sur le comptoir, la stellaire y hisse ses fesses pour continuer son dépaquetage, un pied occupé à basculer le cou du robinet de droite à gauche dans l’évier d’appoint. Je t’emmène avec moi alors. Son petit poing frappe le papier, la poussière grisâtes jusqu’à ses narines tressautantes, avec détermination. On s’entraînera pour s’enfuir même des griffes de Than. Dice, la bouche tordue en deux pour faire apparaître la moitié d’une mâchoire d’effroi et les mains crochetées dans les airs, s’imagine incarnation des morts maudites avant d’être interrompue par ses propres ricanements.

Son attention qui papillonne et pourtant c’est la recette qui l’importe plus. Les concoctions d’un idée affreuse n’attendent pas. Elle se redresse, craque les cervicales pour s’obliger à l’assiduité. Elle s’apprête à retourner le fond du cartable. manque les huiles et les aromates, manque la consistance visqueuses des injures et la caractère épicé de la fronde. S’arrête pour écouter, sourcils froncés, la voix de narrateur d’Hazel et la gestuelle comique qu’il mène pour ne pas interrompre les loisirs de mousse.

Pourquoi tu devrais avoir des raisons de te méfier ? elle prend l'air suspicieux, avec dans sa voix des relents d'hostilités, Et si ça ne t’intéresse pas, ce que je fais, pourquoi tu fous pas le camp ? elle abandonne la papier jauni, glisse les pieds puis le coccyx par dessus le pupitre, pour camper bien droite et dure. C’est moi qui devrait me méfier Zaza ? Il dessine quoi le petit bonhomme vert ? Un pentagramme de malédiction ? Et sans prévenir, Dice, elle arrache la feuille barbouillée comme les prairies de printemps. Elle la tient bien devant elle, des deux mains, les yeux brillants de concentration. Ca n’a pas l’air de l’émouvoir la perspective de réduire en confettis le travail acharné de l’armoussequin. Si le danger devait se quantifier au nombre de ratures enchâssés les unes aux autres, c’est l’apocalypse qui va bientôt étreindre Colombes.

Les muscles tendus finissent par se relâcher. Le dessin est rendu à son propriétaire, pour lequel, la stellaire va jusqu’à se fendre d’un sourire et d’un baiser sur le front. Maudis plutôt cette tarte de Bertha Quillancours. Hein. Petit bonhomme vert. Son attention remonte sur Zaza dont les paroles, double-sens, double tranchant, double vérité, semblent réclamer même si elles se cachent derrière les désirs de Dice.

Pas dupe, la stellaire hausse un sourcil éloquent, la moue circonspecte. Les potions ratées donnent des mots de ventre affreux. Ce serait un sacré coup de génie si nous inventions une nouvelle potion. Elle dit nous comme une menace, les lippes arquées autour d’un sourire carnassier. Mais j’accepte ton idée saugrenue Zaza. A condition que ce soit toi qui consomme la potion. En entier. Et d’un mouvement joyeux, le même que les majorettes lorsqu’elles lancent leur bâton vers le ciel, offre une paume ouverte à la dryade. Marché conclu ?
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Hazel Fabre
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Elle n'a rien besoin de faire, Eurydice. Elle n'a pas besoin d'essayer, pas besoin de se forcer : elle est là et Hazel sourit. Elle joue à la vachette, elle menace en frappant le sol, en oubliant comme toujours qu'elle fait du bruit, tant et si bien que la dryade a un coup d’œil, vers la fenêtre, vers la porte, pour vérifier que personne n'approche. Oh, il se met encore dans de beaux draps, Hazel, mais comment résister.

Le dé vole, Dice, le destin décide de tomber sur Mousse. Il s'arrête de dessiner un instant, cette petite victime de pas grand-chose, une main sur la tête pour regarder autour de lui avec curiosité, et puis un instant consacré à l'observation du dé qui a roulé.
Il le donne à Hazel, par habitude, par réflexe, et le voilà qui a à présent les deux mains prises, entre le dé de Dice dès à présent et sa potion très bientôt.

Oui, décidément, Dice est envahissante.

« Non, Dice, pitié. », glousse Hazel dans une fausse supplique. « Pas encore une nouvelle série à regarder. »

Sorti de sa forêt magique, Hazel est en retard pour tout, s'accommode bien de son téléphone même s'il oublie toujours de l'avoir sur lui, désespère des références culturelles qu'il ne détient pas. Fait-elle exprès, Eurydice, pour forcer sa curiosité et lui faire regarder chaque épisode de chaque saison à force de les citer. Oh, Hazel ne s'y résoudra que si elle est là pour lui apporter du pop-corn et lui spoiler toutes les fins, l'insupportable, il n'y a que comme ça qu'il se sentira capable de rester sur place pendant des heures. Aussi intéressant et aussi pénible que les cours où ils ne bougent pas et ne font qu'écrire.

Hissée sur la table, Dice titille le robinet puis tape du poing sur la table. Petit Mousse appliqué voit le trait de son coloriage dépasser du squelette. Immobile, dès lors, mais les feuilles tremblantes –choqué.

« Prends garde. », s'amuse-t-il à avertir, mi sérieux mi joueur, tandis qu'il vient apaiser Mousse d'une caresse, et alors que Petit Mousse en question s'empresse de chiffonner la feuille toute entière pour la donner à Hazel –qui à présent tient dé et boulette dans une seule main pour contenter tout le monde. « Qui sait si Than ne t'écoute pas. Qui sait s'il ne relèvera pas le défi. Penses-tu tes sauts suffisamment imprévisibles ? Si je dois fuir avec toi, autant qu'on ne se fasse pas attraper. »

Il aime prétendre la sagesse, il aime clamer qu'il contenterait Pers. Rien n'est moins sûr, face à la mort. L'on prend ses jambes à son cou ou l'on reste paralysé, mais rarement on l'accepte.

Mousse de son côté se préoccupe de choses bien moins éthérées : sa nouvelle feuille blanche est bien concrète sous ses deux yeux ronds et noirs et il s'empresse de tout recommencer. Silencieuse frustration, contrairement aux sourcils froncés d'Eurydice.

Elle s'indigne haut et fort, elle gesticule et prend toute la place, et puis elle vole le dessin.

Petit Mousse à son tour veut prendre toute la place. Il se lève d'un bond sur les genoux de la dryade, par deux fois offensé, et lève haut ses petits bras et produit le son le plus bruyant qu'on lui a jamais entendu. Kikikikiki, comme un petit oiseau aux cordes vocales bloquées au claquement de bec.

Hazel contient le sourire, évidemment s'empresse de hisser le drapeau blanc.

« Shht, Didi. » La Dinette. « Arrête de dire des bêtises. Bien sûr que je ne me méfie pas et bien sûr que je m'intéresse. Ne m’aplatis pas la tête avec ta marmite. »

Raisonnable ou apaisée (ce qu'Eurydice n'est en réalité jamais), l'agitée stellaire consent à rendre à Mousse son dessin. Une inspection plus tard, il jette la feuille dans les airs : encore des traits en trop, encore la faute à Eurydice.
Alors, tandis qu'elle se penche pour lui offrir un baiser, Mousse attrape une mèche de ses cheveux, pas pour tirer mais pour retenir. Elle pourrait s'en défaire, Eurydice, même si Mousse aurait fort envie de résister.

Mais si elle laisse faire, alors Petit Mousse s'empare d'un crayon au hasard, le jaune, et puis se hisse de toute sa hauteur pour atteindre la joue de Dice avec et gribouiller furieusement son visage. Tiens, en voilà des dessins ratés, dirait-il, s'il le pouvait. Hazel, si Eurydice s'est laissé faire, se complaît à les regarder chahuter, à deviner derrière l'agacement de Mousse sa complicité avec Eurydice.

Ils se ressemblent, Hazel et Mousse. Impossible de nier comme ils aiment s'amuser, comment alors ne pas graviter autour de la folie de Dice ?

Marché conclu, demande l'adorable folle. Hazel hausse un sourcil, laisse son sourire s'étirer d'un seul côté. Quel audace, à se prendre pour une fée. Il pourrait très bien dire oui et puis lui rappeler qu'elle n'a pas précisé quand il devait boire, et qu'il aurait pour projet de l'avaler en entier sur son lit de mort.

Encore qu'Eurydice déciderait de le prendre au mot et de le mettre elle-même sur son lit de mort.

Hazel pose flocon et feuille chiffonnée sur la table à côté. Il tend ensuite la main, et puis il prend celle d'Eurydice ; mais tiens, il y a une aspérité entre leurs deux paumes, un objet qu'elle lui a lancé l'instant d'avant.

« Oui, mais non. », refuse-t-il en un doux ricanement. « Marché presque conclu. Et si on remettait ça au hasard, Dice ? Pair, c'est moi qui boit. Impair, c'est toi. Qu'en dis-tu ? »

Tout ça pour continuer de s'amuser mais gagner une chance de s'en tirer. Insupportable Hazel n'y pourra plus rien si les dés sont pipés.


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Pitié pitié pitié.
Dice, un trémolo supplié, crié, ragé, l’air de ne pas s’en soucier, passe le pouce sur la tranche brune du livre. Elle aime beaucoup le téléviseur, les cassettes, les dvd, le catalogue des Noxflix, se rappelle que petite presser les touches de commande lui procurait déjà une vive satisfaction. Arrête-toi. Recommence. Vis. Inculte. Elle chuchote, ses lèvres entrouvertes frottées, et balance le regard en direction des caractères agglutinés sous ses yeux.

C’est bien pour ça que je t’ai dit qu’il faut s’entraîner ! Elle roule les yeux, l’air agacé, mais elle a l’habitude que les gens n’écoutent pas jusqu’au bout. De devenir le bruit de fond d’une conversation, exclamations et gesticulations superflues, et n’y voit pas l’ombre d’un mal. Tu es tout pressé de mourir en fait Zaza. Un ricanement méchant du fond de sa gorge. Après tout, tu as autant d’amis de ce côté ci, que du côté des défunts, non ? Ça ne doit pas faire beaucoup de différence pour toi.

Les yeux enfoncés sur la diction du papier jauni, les mots involontairement incisifs, la stellaire semble faire peu de cas de sa propre malveillance. C’est peut-être parce qu’elle est énervée du raffut intempestif de Mousse qui semble confondre son atelier d’alchimie avec un concours de coloriage. Peut-être qu’elle colporte juste les ragots qui sont tombés dans son oreille pendant qu’elle jouait les funambules sur l’arête du toit des dortoirs de l’aile Est.

Les gambettes volent par dessus le comptoir, raide et terrible, Dice agit avec une précision violente. Le hurlement du familier de Hazel produit la sensation d’un gigantesque frisson étiré de la base de ses mollets jusqu’aux touffes blondes autour de ses tempes. Ses yeux s’ornent d’un reflet brillant et un sourire assassin élargit son sourire. Elle tourne son buste pour faire face à la créature végétale et arme un feutre au hasard pour le jeter à l’encontre de Hazel. Plus de surnom minable. elle jette le feutre dans sa direction sans viser. Je préfère ça. Elle dit volontairement insupportable comme si c’était humiliant de répondre ce que Hazel a dit. Un clin d’oeil. Elle renchérit pour se donner un genre, Dice, comme quand elle serre les doigts de Mousse jusqu’à ce qu’il lui lâche les cheveux.

Jamais, Franklin ne se permettrait de la toucher. Alors lui tirer les cheveux pour répondre à un baiser. La blonde qui n’a pas peur d’être la charité qui se moque de l’ambulance trouve le suivant de la dryade des plus mal élevés et elle le dit bien haut et clair. Quelle affreuse personnalité il a ! Le crayon jaune, criard pissenlit, rencontre sa joue et Dice voudrait renoncer sur le champs aux potions pour martyriser son agresseur. Du dos de la paume, elle gifle le bras tendu et repousse le corps rond avec toute la basket. Je vais te retrouver et vider toutes les limaces du jardin sur toi. Elles vont te dévorer en une seule nuit et il faudra un dé à coudre pour enterrer tes restes aux funérailles. Avec un marqueur noire, la stellaire fait des petites croix espacées avec régularité sur le corps de l’armoussequin en le tenant à distance du pied, comme pour ne pas se tromper lorsqu’elle reviendra l’ensevelir sous des gastéropodes.

La main de la blonde reste un moment dans les airs, à attendre de trouver contractant, parce que Hazel a accumulé au fur et à mesure de l’échange beaucoup trop de projectiles et autres donations venues des airs. Le dé de pacotille entre eux créé une petite douleur. Est-ce que c’est pareil pour les pactes de sang ?. Dice hausse un sourcil. Avec plaisir. Parce que tous les dés de la blonde sont aussi pipés que le visage de son arrière tante ravalé au Botox. Ce n’est pas de sa faute si les Hauméa sont tous naïfs. Dice sourit avec enthousiasme. Elle est d’accord pour enfiler toute la potion dans le gosier du familier retors et pas certaine de respecter aucune des règles qu’ils se sont donnés pour y parvenir.

Sur la paillasse, Dice fait tomber tout le contenu de son sac : des perles noires carrées par la corruption, les herbes à ventouses qui poussent aux abord des marais, la queue à trois branches d’un scorpion diabolique, le sang d’un vampire immortel, … elle dispose tous ses trésors dans les cases du carrelage de manière à ce qu’il ne touche pas le joint des intersections. Dice, n’est pas peu fière d’avoir amassé autant, il lui semble qu’il serait plaisant de travailler avec un alchimiste juste lui rapporter ses larcins en voyant ses yeux s’illuminaient d’admiration.

Des placards, elle sort des cuillères pour touiller, quelques pipettes et réchaud. Elle pose délicatement ce qui ressemble à un saladier sur le réchaud y verse la moitié de l’eau saumâtre et avec le briquer fait bouillir le liquide. Assez vite, elle pince son nez, parce que l’odeur est parfaitement horrible, pourrait donner les larmes aux yeux, et laisse tomber dans la marmite une perle noire. Pour son plus grand plaisir, au bout d’une minute la perle s’ouvre et teinte tout le mélange d’un noir obsidienne épais qui laisse de grosses bulles éclatées à la surface.

Regarde !
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