Supernova
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They thought to use and shame me but I win out by nature, because a true freak cannot be made. A true freak must be born.
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Anger issues (ft. Eurydice)
Noah Ravenscroft
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Noah Ravenscroft


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Noah & Eurydice

C’était une nuit paisible. Du moins, ça aurait pu l’être. Dehors s'étirent les ténèbres jusqu’à perte de vue, les quelques étincelles de la ville au loin rompent cette ligne d’horizon ébène, elles bercent les âmes errantes, dépossédés de la tendresse du royaume onirique. Tandis que le silence s’installe au sein de l’académie. Du moins, c’est ainsi que les choses auraient dû se passer. Mais à l’heure actuelle, regrets et rage s’entremêlent dans une valse chaotique, deux sensations qui dansent dans ton crâne, au rythme du brouhaha dissonant de la chambre voisine. Soir après soir, bien trop fréquemment, tu ne comptes plus le nombre de fois que le chahut provoquer par tes voisins depuis le début de l’année t’avais privé d’une délicate nuit de sommeil, ou asséner une assourdissante migraine. C’en est trop, une pensée bouillonnante qui hante un coin de ta psychée, tandis que tes poings se serrent. La colère, sombre vice qui n’a de cesse de te hanter depuis ta renaissance monstrueuse, écho d’une culpabilité écrasante, elle est présente, elle règne en toi, à cet instant précis, telle une impitoyable reine.Et celle-ci embrase chaque parcelle de ton être, des tripes jusqu’au crâne, des pieds jusqu’au plus fin cheveux. Cela, malgré tous tes efforts pour la contenir, malgré toute ta bonne volonté. Ta détermination s'effrite, certainement dû à un léger manque de sommeil, elle laisse peu à peu place aux flammes.

Puis le masque se rompt, laisse entrevoir la bête l’espace d’une étincelle qui embrase tes iris. Un éclat, un chant qui semble surgir des abîmes de l’enfer, des limbes du chaos lui-même. Un râle parfaitement limpide qui se définit en quelques notes. < MAIS TU VAS FINIR PAR LA FERMER TA FOUTUE GUEULE ! > Rarement tu élèves le ton mais à cet instant, ton chant habituellement aussi limpide que du cristal et maîtrisé qu’une douce brise printanière était devenu caverneux comme les plus sombres tréfond, ardent comme la furie des volcans. Et tu venais peut-être de réveiller tout le dortoir. Ton poids s’abat brutalement sur le mur de ta chambre, en direction de cette voisine infernale. Puis l’instant d’après, ton visage se déforme de douleur. Pas celle de ton poing qui venait de s’acharner sur un pauvre mur innocent. Non, c’était autre chose qui grondait en toi.

Une profonde inspiration, les tripes saisit par un feu bien trop familier. Tu étouffes un juron barbare, te considérant chanceux d’être seul dans cette chambre. Instinctivement, tes iris affolés balayent la pièce, en quête de ce qui apaisera cette famine grandissante, les premiers symptômes de la bête, ceux qu’il te faut étouffer immédiatement. < Saleté, à cause d’une sale garce criarde… > Tu craches ton venin entre tes dents en t’approchant à la hâte du meuble qui fait face à ton lit, tu attrapes la poignée d’un tiroir que tu tires brutalement pour ensuite en vider le contenu que tu fourres dans ta gueule, sans même prendre le temps de mâcher, tu gobes littéralement quelques morceaux de viandes séchés, pour apaiser l’appétit de l’infâme monstre en toi, avant d’attraper un autre morceau entre tes crocs.

Une fois la bête repu, tu soupires longuement, toujours sous l’emprise de la colère. Tes iris, apaisés mais toujours assombris par la rage, font face à la porte de ta chambre. < Elle va m’entendre la chieuse. > Tu abandonnes ta chambre, pour aller marteler rageusement à celle de ta voisine..
Eurydice Courbedor
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Eurydice Courbedor


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La lune précipitée sur la toile noire mire la silhouette échevelée de Dice.
Récurrence blonde du désordre et familière de l’insomnie, elle relit la pièce d’Aphos et Peithys, les premiers Amoureux. La voix des protagonistes débordent, hurlements chargés de trémolos, de son bec barbouillé de baume à lèvre goût gingembre. Elle jure les serments infinis en tombant au sol, les deux genoux plantés dans le parquet ; et demain elle écrira sur un post-it jaune en caressant ses contusions. Est-ce que l’amour est plus pur qu’une prière ? Elle renverse les chaises, le bureau, le sommier, idéalise un tornade de sentiment à même de retourner l’univers, petit coeur palpitant, les yeux immenses auréolés des eaux salées.

Dice, jusqu’à la garde de son âme, s’enlise dans sa lecture.
Insouciante du vacarme de son aventure
Insoucieuse de l’écume qu’elle laisse dans le réel

Aphos soulève les reins de l’aimée quand leurs idylle est accablée par la plus brutale des secousses. Une vocalise venue du purgatoire lui-même, personnifiée sous les coups de maillets qui ébranle la cloison de la chambrée.

LAISSE MOI TE PROTEGER PEITHIS. La blonde escalade son matelas dans un cri guerrier et abat à son tour ses petits poings contre le plâtre de manière répétitive. LOUP-GAROU DE MALHEUR TU NE COMPRENDS RIEN A L’AMOUR. Elle le connaît le grand pâlot qui lui sert de voisin, toujours bien propre sur lui, sympa sans être envahissant, cool sans être orgueilleux. Quand elle le voit, Dice voudrait lui arracher son sourire doux avec les dents, aboyer dans oreilles jusqu’à le voir se déformer, parce qu’il est tout ce qui rend ses nerfs malades encore plus écorchés.

La réciproque est juste leur adresse le sort dans un sourire.

Avec affront, elle aboie à travers le murs pendant encore un moment. L’imagine se tortiller de rage dans un coin de la pièce ou s’enfuir pour toujours. OUAF! OUAF! Moi aussi je peux crier écoute ! Et demain, sa voix sera cassé comme les verres en cristal de maman, on pourra entendre les fragments s’entrechoquer dans sa gorge à chaque respiration. La stellaire plaque son oreille. De l’autre côté, elle perçoit le bruit des tiroirs et des expirations qui s’écourtent avant de s’allonger. Elle voudrait hurler bien fait, l’insulter de cabot de malheur et reprendre l’épopée merveilleuse de l’amour originel mais le crissement de la porte l’accable de terreur.

Dice, folle, sait qu’un loup peut l’ouvrir en deux avec la même aisance qu’elle plonge un couteau dans le beurre. Dice, folle, sent son coeur s’emballer en imaginant le détour sanglant de ses côtes hors des côtes. Je suis une louve. Je suis une louve. Je suis une louve. Elle se répète comme un mantra pour combattre la tétanie qui menace son corps. Le son de son poing contre la porte lui fait l’effet d’une détonation et son corps s’engouffre dans un portail à une vitesse fulgurante.

Elle sent les forces appuyés dans ses lombaires, la vomirent du plafond plutôt qu’à l’autre bout du dortoir. La gravité la projette contre les épaules de son voisin, son corps ramassés s’accroche avec ardeur aux omoplates et au crâne. JE SUIS UNE LOUVE ! Elle hurle pour s’empêcher de penser en plantant ses dents carrées de mammifère omnivore dans le cartilage saillant de l’oreille droite. Ses pieds glissent sur ce corps raide, Dice maintenant au sol n’attend pas une seconde pour prendre la poudre d’escampette, clopin-clopant, son talon la brûle.  Elle jette derrière elle un coup d’oeil affolé sans manquer de rugir. Si tu veux te venger, prend un ticket numéroté et fait la queue comme les autres ! Parce qu’ils sont nombreux, c’est vrai, à avoir juré un jour de faire la peau à la plus facétieuse des stellaires.
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Abasourdi, par la soudaine masse humanoïde qui surgit du plafond. Des courbes féminines qui viennent s’écraser sur ta carcasse, tu reconnais le chant assourdissant de celle que tu es venu maudire à l’instant. Dans un élan de démence, le pourpre roule sur les contours d’une oreille, glisse, chaleureux, le long de ton cou. Tu n’en reviens pas. En plus de passer ses nuits à faire un vacarme tonitruant, telles les tempêtes qui hantent les jours d’été, elle mord ? Alors qu’elle fuit, tu ne peux retenir un nouveau râle de rage en machouillant la chair séchée qui demeure entre tes crocs. Un poing qui s’abat sur le sol tandis que tu te relèves, les iris plantés vers le plafond. Comment elle est arrivée là ? Une question vite résolu, une stellaire ? Oui, il semble que c’est ce qu’elle est. Malgré le doute qui t’habite. Une indifférence profondément gravée sous ta chair, cette éternel distance que tu maintiens avec le monde, ce blizzard qui t’habite, te protège en toute circonstance. Hormis son brouhaha. Elle est la première, depuis ton arrivée à Colombe, capable de te plonger dans un tel état. Frustration, honte, fureur et fatigue s’entremêlent dans une valse délicate, brûlant poison qui bouillonne dans tes veines. Mirette entre le clair obscur, aussi sombre que le nuit mais pétillant d’un éclat carmin, un instinct de prédation qui te titille du bout des doigts alors que ton regard se pose vers la direction par où la fuyarde a pris la poudre d’escampette. Ce serait si simple de te laisser porter par tes instincts, par l’infâme bête qui sommeille en toi. Mais cela signerait la fin de tout.

Tu prends une profonde inspiration, en quête de ce délicat équilibre entre le feu et la glace, entre chaos et harmonie, entre l’homme et la bête. Tandis que son corps s’élance de lui-même à la poursuite de la stellaire. Et à cet instant, nul rictus demeure accroché au coin des lèvres, non, juste des traits vides qui règnent sur ton visage, contraste surprenant avec la rage qui règne en toi, ou même la surprise qu’on pouvait lire sur ton visage quelques instants plus tôt. < Attends que je t’attrape… > Mais que lui feras-tu ? Cette question demeure. La violence n’est pas dans ta nature, du moins celle que tu arbores aux yeux du monde. La dévorer alors ? Cette pensée, aussi fugace soit elle, te traversa l’esprit, elle t’en aurait presque mis l’eau à la bouche, si tu ne l’avais pas balayer d’un revers. Après tout, c’est ce que tu étais, un monstre qui dévore tout ce qui se dresse sur son passage, une bête infâme, rejeton des abîmes les plus sombres qui soit. Tu pourrais simplement te laisser porter par cette nature profonde, mais tu t’y refuses. Plus jamais.

Tu étouffes un nouveau râle, sentant une certaine agitation dans ton sillage. Bien évidemment que ce spectacle attirerait l’attention de vos camarades, deux déments qui se cours après au cœur de la nuit, quoi de plus absurde ? Dans ta course, tu attrapes la première chose qui te passe sous la main, ce qui ressemble à un sac de sport traînant accroché à une poignée de porte, un projectile largement suffisant. < Je vais te faire passer l’envie de beugler des pièces à l’eau de rose soir après soir ! > Quelque notes gueuler avant de balancer ce fameux sac trouver, désormais perdu, en direction de la fuyarde, bien décider à la stopper dans sa course folle, à lui rendre la monnaie de sa pièce pour son brouhaha insupportable, ainsi que sa morsure. Tu n’étais pas près de la lâcher. Dans ton dos, des premiers éclats de protestations rugissent.
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Elle galope, rumine, rugit, égrène dans sa course des cris aigus pour se remplir de courage.
Dice, empaquetée dans rien de mieux qu’une veste caban ébène et d’une jupe aux volants gonflés, le tissus surpiqué rase ses chevilles nus dans un frottement rassurant ; Dice lève son poing dans les airs, une rêvasserie invincible, et s’obstine.

Pour une fois, elle aimerait mieux parcourir le dortoir Hauméa, aller cueillir l’hospice chez une de ces goules bariolées par la niaiserie — la main tendue, ils lui prêteraient un coeur battant pour la soulager du sien. Hazel la laissera-t-il boire à même son aorte abdominale pour recoller les petits bouts de sa silhouette ? A Sedna, le portes s’entrebâillent sur des yeux curieux, des sourires mauvais, se referment aussi sec, voltigent au point de menacer de rompre sa course comme on brise le cou des chatons indésirables. Ils s’y agglutinent les mêmes minois usées de malice, doucement une cohue monte en ronronnant.

Elle voit Dice qu’ils se serrent la pince, laisse tomber un chuchotement empoisonné dans l’oreille de la voisine, un gros écu brillant dans la main de son colocataire. Elle voit tout, et tout lui rentre dans le ventre comme une colère affolée qui soulève ses bronches plus haut, et tout en souffle haché par les rires.

Il heurte son dos, en bas, près des reins, là où résidait son équilibre.
Dice s’effondre beaucoup trop vite parce qu’elle a cru une seconde qu’il était sur elle. La toile de sac qui sent l’odeur des vestiaires, les cours de Ria et le talent du comédien à ses trousses, lui fait l’effet d’un affront. Gros lâche ! Tu m’as prise pour une bécasse à tirer ?! Ses petits doigts tremblants et l’angoisse salée au fond de sa gorge contredisent sa témérité. Dice qui déteste et qui adore se sentir vivante d’une manière aussi viscéralement tordue.

Elle a atteint la salle commune quand elle se redresse, en marchant maladroitement sur son pied blessé. Elle se présente comme une arène où les mêmes clampins qui crachaient sur sa gueule lui adressent des clins d’oeil depuis la balustrade du premier étage. Un petit gars, vraiment minus avec les Kickers qui balancent dans la vide, s’exclame depuis les hauteurs des étagères de livre. Battez-vous ! et sa voix de crécelle rend la situation cocasse, fortuite ou extraite d’une mauvaise reconstitution.

La stellaire fait volte face. Abandonne la fuite inutile, elle se saisit de la sarbacane dissimulée dans sa poche. Porte l’instrument dans ses lèvres en le tenant de la plus drôle des manières : le bâton à plat dans la paume à la manière d’un porte-cigarette. Tu fais pas du théâtre Noah ? C’est pour ça que tu viens me casser les pieds ? Parce que t’es jaloux de mon succès naturel ? Elle tire la langue et envoie deux boulettes de papier qu’elle a soigneusement imbibée de sucre collant. Dice résiste à l’envie de se blottir contre le sol et tourbillonne les bras écartés, les yeux levés au drôle de public qui s’est formé.

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