Supernova
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a ocean of memories (ft. Hazel)
Noah Ravenscroft
Sedna
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Noah Ravenscroft


Date d'inscription : 16/03/2024
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Spécialité/Club : Médecine / Club de Théâtre

   

Noah & Hazel

La voûte céleste étincelle d’un millier de nuances ardentes, un délicat bal qui envoûte les esprits les plus vagabonds, délicieux spectacle qui enchante les mirettes qui contemplent l’horizon. Comme les tiennes, iris argentés qui admire des cieux infinis, psyché meurtrie en quête d’une félicité sibylline. Un nirvana inaccessible à ton infâme engeance, au sang souillé qui bouillonne sous ta carne. Rejeton abyssal d’une lignée maudite, un tabou violé qui pèse autant sur ta conscience que sur un palpitant qui agonise sous les grognement de la famine incessante qui te hante. Puis le poids de tes mensonges, qui pèse sur tes épaules comme des siècles d’existence souillée. Entre réalité et le doux venin du mensonge, tu t’égares dans des limbes gorgé d’un voile ébène, incapable de percevoir la moindre lueur à travers ta perspective biaisé, tu t’accroches à la beauté de paysage impénétrable à ton ignoble présence. Des panoramas tel cet horizon qui se répète, inlassablement, sans accorder la moindre valeur à ta petite personne. Au vulgaire grain de vie et de mort que tu es dans la course folle du temps. Tu t’accroches, désespérément, à cet espoir cosmique, celui de n’être rien, pas même une âme damnée. Et tu désires l’oubli.

Le crépuscule se prolonge, jusqu’à embraser la totalité des cieux d’un éclat cuivré, avant de peu à peu s’assombrir. Jusqu’à présent silencieux, tu laisses glisser un doux soupir entre tes lippes, iris auparavant accrocher à l’horizon viennent s'effondrer au sol. Un murmure s’échappe, un chant cristallin à peine perceptible. < Désolé… > Des mots creux, une pensée fugace qui se glisse dans un recoin de ton crâne. Son vague sourire qui s’accroche à ta mémoire, se dissipant peu à peu, tel un rêve. C’est tout ce qu’il te reste de lui, de ce qu’il a été, avant que tu lui arraches ce pauvre éclat de vie, que tu lui ôtes son dernier souffle dans un râle abject. Ton frère, ton crime. Et les mensonges, c’est dans ces instants de contemplations, d’appel au vide, que tout cela surgit dans un coin de ton esprit, que tes démons reviennent te hanter. Cette même cruauté qui se répète depuis des années. Et depuis, tu demeures au bord du gouffre.

Tes fins doigts qui saisissent délicat ce casque accroché autour de ton cou pour venir le porter jusqu’à tes oreilles, tandis que tes iris se relèvent lentement, admirant l’eau cristaline qui se perle d’un millier d’étincelle tandis que le crépuscule laisse lentement place à la nuit, tandis que la voûte éthéré se teinte d’un bleu obscur pour laisser délicatement place à l’astre lunaire et ses milliers de compagnons stellaire. Dans tes oreilles vibre désormais quelques notes gorgées d’une tendre mélancolie, synthé, batterie et basse s’entremêlent dans une danse gracieuse. Des notes à travers lesquelles résonne une infinie tristesse, une mélodie envoûtante qui emporte les cœurs les plus fragiles aux portes des abîmes. Mais à tes tympans, cette délicate mélopée apaise les tourments qui t'habitent, tend à faire taire les démons qui te hantent.
Hazel Fabre
Hauméa
Hauméa

Hazel Fabre


Date d'inscription : 06/02/2024
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Spécialité/Club : Spé E.M., option étude des créatures magiques, club botanique

   



L'insupportable interdit, celui de profiter de l'obscurité, celui d'admirer la nuit. Le club d'astronomie voit ses rangs grossir depuis la mise en place du couvre-feu, Hazel a bien failli faire partie de ces nouveaux petits soldats de la lune, mais il aime aussi, et surtout, aller et venir au gré de son envie. Difficile alors de promettre sa présence, de jurer son intérêt sans faille ; alors Hazel joue ses cartes intelligemment, il évite les sorties en cachette car les sanctions lui déplaisent et il se joint, juste pour cette fois, sous couvert de curiosité intellectuelle.

Le groupe est éclectique, divers, emplis d'élèves qui ne veulent que respirer. Les miliciens sont là pour les protéger, Hazel se sent certes en sécurité, pourtant passé les bavardages il rêve éveillé d'un tête à tête avec Pava'don qui les haït d'en haut ; comme elle a raison, comme Hazel haïrait aussi enfermé seul pour l'éternité. Il lui préfère Saule, pourtant, même s'il ignore qui est l'agresseur et qui est l'agressé au sein de leur tragique histoire entremêlée.

Déesse de la lune et de la féminité, qui accueille en sa blanche lueur les délaissés.

Hazel suit ses envies, dans l'obscurité se faufile et s'échappe, prie pour qu'on l'oublie rien que pour cette fois. Il glisse à travers les sentiers connus, jamais hors des chemins, surtout pas la nuit, surtout pas seul, pour rejoindre le lagon des sirènes, déserté des élèves de Colombe la nuit à présent.

Il avait prévu de s'y baigner, Hazel, tout habillé comme l'idiot qu'il est –prêt à rentrer trempé, à attraper un rhume, à se plaindre quelques jours du nez qui coule. Il s'arrête pourtant.

Une silhouette, là, au bord de l'eau. De dos, Hazel ne la reconnaît pas, néanmoins tandis qu'il pose les yeux sur elle, c'est presque comme si.

Il inspire, Hazel, il ferme les yeux pour ne pas tituber.

Le vide, la gravité, si proche, mais c'est un lagon et pas une falaise, il faut s'en contenter. Les souvenirs qui écorchent, lesquels il ignore, mais l'absence remplit toutes les entrailles d'un rien du tout caractéristique, et la grimace naît, et la grimace se propage sur les traits de son visage, Hazel ; car il y a à la fois le vide et le trop-plein, dans ces entrailles, une dualité insupportable qui lui donnerait presque envie de vomir.

Hazel pose les mots sans savoir davantage. Deuil, mélancolie.

Il approche doucement, les manches longues qui débordent sur ses mains et le col roulé qui déborde sur son cou, qu'importe les températures de l'été.

« Belle nuit », salue-t-il.

Hazel ne prend pas à revers, il annonce sa venue et envers et contre tout se permet d'approcher, de venir de positionner à côté, debout, à quelques mètres du garçon si triste. Les nénuphars endormis luisent, les constellations se reflètent dans l'eau calme et paisible. Hazel s'essaye à distinguer les traits de son visage, il s'attend à trouver le sillage des larmes mais plus d'une fois a remarqué comme les gens sont doués à ne pleurer qu'à l'intérieur.

« Il semblerait que nous ayons eu la même idée. », suppose-t-il prudemment.

Il lève une main, un index, juste devant ses lèvres, pour mimer un secret, pour feindre un sourire complice.

« Je ne dirai rien si tu ne dis rien. »

Hazel, pour cette fois, a la force de partager la douleur.