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Ava ☼ And she could catch anybody's attention, but it never won her friends
Hazel Fabre
Hauméa
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Hazel Fabre


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Une étincelle de jeu, qui danse, là, tout au fond de ses yeux, qui attire l'attention pour cacher l'autre étincelle brisée qui n'aime jamais se montrer. Hazel la regarde devenir timide, la louve, la regarde se dépêtrer avec ses pensées et ses intentions.

« Je ne sais pas, Ava. », se moque-t-il avec tendresse.

Elle insiste, elle demande, elle réclame ; elle veut qu'il supplie alors pour les quelques fois où Hazel est en mesure de la laisser patauger il le fera, il lui doit bien un peu de cruauté et lui donne tout en même temps beaucoup, beaucoup trop de gentillesse. Il la laisse l'envahir, frissonne quand ses doigts de nouveau approchent avec une toute nouvelle idée en tête, une qui n'ira jamais plus loin que sa vilaine curiosité de regarder ce qui trouve en-dessous puis de le laisser tranquille. Hazel ferme les yeux rien qu'un instant puis les rouvre sur la forêt autour d'eux pendant qu'il se laisse manipuler.

Soupir amusé. Quelle cruelle blague cela serait.

« Tu doutes ? Tu n'as pas d'autres choix que de vérifier, hm ? »

Bon sang, comme elle prend son temps. Qu'elle en finisse vite, Hazel est au supplice.

« Un peu. », souffle-t-il sans nier. « Regarde ce que tu me fais faire pour être pardonné. Est-ce que tu as honte, maintenant, Ava ? Tu peux toujours t'arrêter. »

Mais elle a déjà enlevé sa manche et refuse de s'arrêter, n'est-elle pas en si bon chemin après tout ? Hazel n'écarte pas qu'elle a pu faire sembler de se vexer pour le faire culpabiliser, pour le faire accepter ce qu'autrement il aurait farouchement refusé.

« Oui. Mais je crois que ce n'est pas pour de vrai. »

Jamais sûr, Hazel, de si la douleur vient de sa tête et des souvenirs qui le griffent plus violemment que Monsieur Raison et qui le mordent plus méchamment que la louve. La chair a tellement mal guérie, s'est salie et a suinté tant de fois, tout ça parce que Hazel ne voulait ni de potions ni de magie, comment penser le mériter ?
Il n'aurait pas aimé mourir à la place de son aîné, seulement le sauver.

Les cols roulés le cachent, le préservent, le rendent ridicule aussi mais Hazel n'a pas trop peur de cela à côté de tout le reste, des questions et des regards.

« Attention à tes mots, Ava. », souffle-t-il, avertit-il, quelle maladresse ingénue, il ne veut pas reprocher tout de suite mais il ne laissera guère passer son offense. « Tu n'as pas à décider à quel point je trouve cela affreux. »

Punition qu'il souhaite s'infliger jusqu'à la fin de sa vie. Ava, laisse-le tranquille, laisse-le pourrir avec sa blessure, Hazel aime ça, ça lui fait du bien ; sa culpabilité, il la garde pour lui, ne la prie jamais, préfère oublier. Difficile d'oublier, quand Ava en même temps lui réclame de se mettre à nu, Hazel en aurait envie de rentrer son ventre tout mou, se demande s'il ne devrait pas travailler pour de vrai pour devenir une sculpture grecque et ne pas avoir honte tandis qu'elle le dissèque du regard.

Les doigts effleurent la peau intacte, celle qui peut encore prétendre être jolie, et Hazel s'écarte.

« Pas touche, j'ai dit. », rappelle-t-il, clarifie-t-il : c'est tout entier qu'elle n'a pas le droit de le toucher. Elle en a déjà assez fait, son cœur s'essouffle à vrombir sans répit. « Ne sois pas si gourmande. »

Calmement, comme elle le demande. Pas de claque, pas d'excès. Ça se passe mieux cette fois, mais seulement parce qu'Ava tire pour grignoter, parce que Hazel lui cède le terrain qu'il ne veut pas donner. C'est désagréable, quand les rôles s'inversent, n'est-ce pas Hazel. Quand quelqu'un vient piétiner gentiment les terres et les secrets qu'on voudrait garder. Non pas que cela lui servira de leçon, oh non.

Elle gagne une manche, celle d'arracher un tintement de rire faible à Hazel tandis qu'elle se moque de lui. Facile, quand elle prend ses grands airs, quand elle imite une voix geignarde (ce n'est pas la sienne, n'est-ce pas ? Il espère que non).

« Ah oui ? », joue-t-il. Hazel remet déjà son bras dans sa manche, se rhabille complètement et égorge l'intimité qui venait de naître, tout ça vraiment exprès parce qu'il n'en peut déjà plus. « Je crois avoir quelques dents de lait, tout de même. Sinon qu'est-ce qui t'a fait glapir comme tu l'as fait, Ava ? »

Il sourit, il rit.

« Ou peut-être que tu es simplement douillette. »

Non, c'est lui qui l'est, assurément. Hazel se détourne finalement d'Ava pour porter son attention sur Sémis et son sourire s'assagit. Il fuit.

« Es-tu satisfaite, maintenant ? Est-ce que je peux détourner mon attention de toi et prier enfin ? »


Ava Miller
Cérès
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Ava Miller


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Ava n'a pu toucher la chair, voilà qu'elle se fait repousser sans le brin acerbe et la fuite du regard. La déception miroite dans ses yeux et si sa queue était encore là, elle l'aurait sûrement dissimulé entre ses cuisses.
À la place elle vient y fourrer ses mains, la peau brûle. Pas comme celle d'Hazel, mais elle peut sentir son corps s'enflammer. Je ne décide pas, je ne fais que commenter. C'est vrai. Les wendigos par exemple sont bien plus moches qu'une cicatrice.
Elle n'aime guère ces vilaines bêtes qui ont succombé au péché suprême, d'avaler la chair de l'être lové.
Elle n'aime guère ces vilaines bêtes car si souvent, on l'a comparé à eux, à force de déchiqueter.
Aujourd'hui, Ava s'en sent proche par les désirs fatales de tout broyer et qu'elle a déjà commencé par Hazel, peut-être qu'elle finira réellement par tout réduire à néant. Alors que toi tu peux venir claquer mes doigts comme bon te semble. Dommage pour toi. Je ne me montrerais plus aussi amicale.

La louve lui balance une grimace et un coup de langue avant de s'installer en tailleur afin de retirer les foliés accrochés dans les pores de sa robe. Le garçon retrouve sa peau de laine et elle lorgne sur son poitrail et son bassin.
C'est le dos qu'elle finit par accrocher contre la couverture, à côté de Monsieur Raisin et de Mousse qui ont tout manger. Les jambes tendues et les bras croisés sous sa poitrine, elle jette un coup d'œil à Hazel. Si elle pouvait, sans demander consent, ses doigts viendraient scinder la mâchoire en deux afin d'en observer la forme que font les molaires et les incisives courbées. Les siennes, elle les sait trop tranchantes, trop acérées. Alors souvent elle mord gentiment, la dryade n'aura pas eu droit aux blessures aimables. Quel adulte a encore des dents de lait ? Tu es un énorme bébé, Hazel. Tu ne veux même pas qu'on te touche. Tu as peur d'exploser ? La jeune Cérès mime une exploser avec ses mains, au niveau de son ventre et se met à glousser. Ava n'a jamais été très tactile -quoique le contact ne l'ait jamais dérangé, elle a toujours préféré les caresses mignardes enfant, sur son museau fuselé.
Sa chair est sensible, pas de la même manière qu'Hazel, pas d'une manière qui semble douloureuse à supporter. La sienne s'émeut des brèves cajoleries offerts, celles qui se perdent contre ses joues autour de ses bras. Hazel, elle a la sensation qu'il n'aime pas ça. Qu'il préfère faire rouler les mots sur la langue, ça lui convient aussi.

N'importe quoi... J'ai juste été surprise. Tu as bien de la chance que je sois incapable de me transformer, autrement je t'aurais sans doute déjà avalé tout cru. Au pied de ton temple moussu, elle aurait été contente, tiens. Ava tâtonne avec le bout de sa chaussure Hazel, lui touche doucement la jambe. Pourquoi tu me demandes ? Tu es à mes ordres ? Alors ce sera non, Hazel. Je m'ennuie ici et je n'ai plus envie d'écrire, divertis-moi. Et Ava se redresse sur ses coudes, le sourire large et les gencives grenats. Allez, avant que je ne me lasse et que je ne parte chercher ailleurs.
Ava se met à rire un peu plus et s'assoit finalement. Elle crève d'envie de voir si Hazel va faire ce qu'elle réclame.
Pour s'amuser à son tour, elle balance le poitrail vers l'avant, les mains qui viennent attraper le pull et elle fourre une main au niveau des reins. Tu veux que je t'arrache moi même tes dents d'enfant ? J'en ferais une collection. Ouvre grand comme ça, aaaaah.. Et pour mimer ce qu'elle propose, Ava ouvre la bouche et tire la langue, tapote ses dents avant de resserrer la mâchoire.

Doucement, elle s'approche encore et s'allonge à côté, le ventre à plat et les jambes font des remontées athlétique de la couverture jusque le bas de son dos. Je plaisante. Tu peux prier si tu veux, je te regarde faire. Peut-être que tu me donneras envie. Et Ava marque une pause. De prier. Sa tête pivote dans le creux de ses bras, sa joue contre les avants-bras et elle regarde Hazel. Le sourire ne l'a pas quitté, pour aujourd'hui, elle veut bien faire comme ci.
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Hazel Fabre
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Le sourire s'étire, s'attendrit, oh comme Hazel aime qu'elle n'aime pas. Pas touche ne bougera pas, qu'importe la moue qu'elle lui fera et toutes les langues qu'elle lui tirera.

« Claque mes doigts, Ava. Amuse-toi. Si cela te fait plaisir. », invite-t-il, l'insupportable, comme si cela les mettait sur un pied d'égalité satisfaisant. Mais même Hazel n'est pas satisfait, quand il ferme les yeux il voit des choses qu'il n'a pas le droit de voir et quand il les ouvre elle est là et ce serait presque pire.

Dryade contrainte d'admirer la forêt, en voilà une rareté. D'ordinaire Hazel y prend plaisir mais la louve exhibe son pelage soyeux, s'allonge et s'étire et Hazel de ses doigts pianote l'air au-dessus de ses jambes pour se retenir. Lui claquerait-elle les doigts, Ava, se vengerait-elle s'il décidait qu'en fin de compte il n'avait qu'une envie, celle de toucher et d'être touché ?

Hazel retient tout, les regards, les caresses, les explosions. Mauvaise question, Ava, car il explose déjà timidement à chaque battement de cœur. Oui, il a peur.

« Tu n'as pas idée. », laisse-t-il miroiter, sourire tendre comme si ce n'était là que le jeu de la laisser imaginer et non pas de lui dire toute la vérité.

Il n'a pas fini d'avoir raison, Hazel, de savoir qu'il est au bord de tout, surtout quand il baisse les yeux pour dévisager ce bout de chaussure insolent pressé sur sa cuisse. Shht, fait-il d'un mouvement de main amusé comme si la louve n'était en réalité qu'un chat qu'il pouvait chasser.

Hazel a le malheur de demander la permission, ça lui apprendra. Ava refuse et Hazel s'esclaffe, passe une main sur son visage puis sur ses joues qui rougissent et la laisse là pour se prétendre discret, même si le coup d’œil qu'il adresse à Ava pétille d'un nouvel éclat qu'il devrait laisser suffoquer et lui-même étrangler.

Hazel a refusé et il a bien fait ; qu'est-ce qu'il aurait bien pu devenir après avoir explosé tout entier, qu'est-ce qu'il aurait fini par regretter –et par ne pas regretter–, il ne veut même pas commencer à deviner.

« Tu te divertis déjà très bien, insolente petite louve. Regarde comme tu me tortures. », rigole-t-il tout doucement, comme s'il n'osait plus qu'à peine, en lui attrapant la cheville pour la déloger de là.

Presque pas besoin, la louve se redresse toute seule, face à face, et tout à coup les centimètres disparaissent et le cœur de Hazel dégringole de plusieurs marches. Ses poumons se gonflent d'une inspiration pénible, brûlante, les flammes qu'il déteste tant se propagent partout mais surtout, surtout là où elle touche.
Hazel impuissant ne peut que trembler et prier, qu'elle le relâche, qu'elle ait pitié ; mais non, elle insiste, et Hazel explose en silence.

« Je vais te mordre la langue. », menace-t-il avant de réfléchir, sans trop savoir maintenant s'il veut qu'elle la range sagement ou qu'elle la laisse en évidence.

Est-ce qu'elle sait, l'ingénue, l'effet qu'elle lui fait, comme ses mains sous lui en appui tremblent alors qu'elle s'éloigne pour venir à présent le narguer, à lui montrer son dos, ses épaules, sa nuque, qu'est-ce que soudain il se sent loup et prêt croquer.

Non, mais oui, mais non. Ava refuse puis lui autorise, et en fin de compte c'est Hazel qui serait bien incapable d'une prière et d'une pensée pieuse lorsque la louve se couche à ses côtés et toujours refuse de prononcer le mot magique. Elle en dit un autre, à la place, et Hazel une seconde fois se découvre une explosion, en frémissements et en feu d'artifice contre les os, contre les tripes.

Il déglutit à en perdre la voix, Hazel, voit ses deux mains partir toutes seules et toutes les deux s'appuyer au-dessus d'Ava, même s'il reste assis, même s'il ne fait que se pencher et la menacer de son ombre, de ses sourcils froncés, de son sourire plein d'une tristesse frustrée qui n'a rien à faire là, mais qui à elle seule lui permet de se demander.

Est-ce qu'elle le fait exprès ?

« Seulement envie de prier, Ava ? »

Se sent-elle envahie, se sent-elle vulnérable. Voudrait-elle lui claquer la joue plutôt que les mains, car il aurait tout interprété de travers, car elle a l'esprit bien placé et que son esprit à lui a déraillé ? Hazel se voit déjà murmurer à son oreille mais sent d'avance la brûlure méritée au visage.

« Ce n'est pas Sémis que je vais prier, si tu continues comme ça. »

Elle a l'espace pour le frapper, pour le repousser, c'est fait exprès, comment pourrait-il se permettre de la piéger sous son souffle lorsque c'est celui d'un autre qu'elle ira imaginer pour se consoler. Oublie, Ava, oublie-le, juste pour cette fois, rien que cette fois-là.


Ava Miller
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Sous ses paupières cramoisies, Ava les resserre un instant afin de se débarrasser des songes écarlates, lascifs et lubriques. Elle n'a plus les idées claires ces derniers temps, la faute à écouter Fenella se pavaner des tendresses offertes, celles qu'elle ne reçoit sans arrières pensées, celles qui ne font ni frémir la chair ni le bas-ventre.
Réflexe ingénu, ses lèvres se pincent pour en avaler tous les psaumes disgracieux et préfère dissoudre le regard tendre qu'elle arbore en perle nacrée.
Ava ne veut ni claquer ses doigts ni sa peau. Du moins plus maintenant, peut-être demain, lorsque les quelques courants frais matinaux auront esquinté sa gorge, elle redeviendra abjecte avec Hazel, ne lui offrira qu'en cadeau morbide une œillade terrible, la punition du silence pour se forcer à oublier les doigts qui ont parcouru une sensualité encore inconnue, celle d'un garçon qui ne l'a jamais pourtant intéressée, voilà qu'en cet instant elle crève de voir les doigts chérir des endroits interdits.

Sur le ventre, ses os se plantent à travers la couverture, elle gigote afin de se défaire de la sensation désagréable. Hazel, à côté, râle un peu, elle peut néanmoins entendre le sourire à travers sa voix, comme si c'était impossible pour lui de ne jamais être mièvre -ou presque. Elle a encore dans le fond du crâne l'écho de la claque.
La suite des mots s'enveniment, Ava s'amuse parce qu'elle n'a jamais entendu ces mots qu'à travers les livres et les contes, ceux des amoureux transits. La louve voudrait enfin rouler sur le dos pour être à l'aise mais la présence encombrante de la dryade pèse sur elle. Ses épaules s'écrasent, son dos s'affaisse et la face à moitié figé, Hazel lui inflige le même châtiment qu'elle lui a donné. Tu es sûr ?

Alors elle se permet, tandis que ses mèches châtains s'emmêlent autour de son visage, de basculer sur les reins, les mains en barricadent là où le cœur martèle. Tu n'es déjà pas capable de te laisser toucher, alors me mordre la langue, ce serait un exploit.
La couleur du sang remonte à travers sa chair, son visage entier brûle sans feu, les braises sont alimentées par la tension charnelle des souffles en harmonie, des rubis organiques tintant à toute vitesse et des regards abrasifs.
La louve se souvient des paroles de son amie la plus chère. Elles font des rondes et elle ne sait définitivement plus où aller ni par quoi commencer. Et toi Hazel ? Sur les coudes Ava se redresse jusqu'à atteindre le visage du zodiaque, hésite, les lèvres qui se pincent et la langue qui se coince. Qui vas-tu prier Hazel ? Sa voix frictionne lorsque les lippes s'écorchent contre la commissure de celles d'Hazel.

Les battements dépravés cognent partout dans son corps, entre ses phalanges, dans le creux de sa nuque, sous la plante de ses pieds jusque ses reins. C'est une sensation corrosive, nouvelle, presque stellaire. C'est dans une timidité et une maladresse godiches qu'Ava dérobe quelques doigts d'Hazel et descend à hauteur du menton tandis que ses baisers continuent. Elle voudrait s'arrêter mais les boucles colorées qui descendent en trombe de part en part font vibrer l'échine entière. C'est ça que tu voulais ? C'est pour ça que tu m'embêtes autant ? Et ses yeux remontent jusqu'aux siens tandis qu'elle se redresse toute entière dans un crissement osseux chaotique.
Son corps répond primairement, elle a les phalanges qui veulent s'emmêler avec les siennes, alors elle serre sans violence, elle revient chercher spontanément la joue d'Hazel, délaisse son front contre sa tempe et s'enivre d'un parfum qu'elle n'a jamais vraiment pris le temps d'apprécier. D'À peine supporter. Voilà que maintenant elle l'aspire à pleins poumons, Ava ne sait guère si elle doit détester les pulsions animales ou si ce n'est que la nature humaine, celle qui semble les relier, qui l'a fait agir comme ça.

Ses jambes se retroussent, tandis que son poitrail se penche pour lover sa joue à la sienne, comme elle a vu faire ses parents un nombre incalculable de fois. Tu sens bon.
C'est difficile de tout répéter à la perfection, elle ne se souvient ni des premières paroles de Fenella sur comment embrasser un garçon ni des premières fois ratées que les amoureux abhorrent adorer. Elle, elle ne veut pour l'instant que les prémices des baisers, savoir comment ça fait, de s'approprier l'autre, de se sentir entière de lui.

Ava a chaud, elle s'enflamme et recule légèrement son visage afin d'apercevoir le sien tout entier, sans manquer la rondeur de ses joues et l'angularité de sa mâchoire, ni les mèches rondes sur le front. Elle a du mal à parler, comme désarticulée. C'est... Elle abandonne, par peur de trop en dire. À la place, elle vient braquer son nez contre le sien. Tu vas encore me repousser, Hazel ? Si c'est le cas, fais-le avec violence et méchanceté.
Si c'est fait de cette manière, ses veines se souviendront de la douleur et ses tripes se retourneront à chaque fois qu'elles le voit. Les oreilles plaquées sur l'arrière du crâne, Ava n'en contrôle rien, ni la queue qui gesticule avec ardeur ni les griffes qui s'enfoncent dans l'épiderme fine d'Hazel.
Bienheureusement, ses crocs sont rangés.

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Hazel Fabre
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Souffle, Hazel, souffle, surtout n'oublie pas de respirer. Hazel ne voudrait rater aucune effluve, aimerait prétendre pouvoir retrouver la piste de la louve rien qu'à l'odeur mais se contente quand il en a envie de retrouver à la place sa trace, par chance, par effort, parce qu'il a regardé ici et là où elle aime se prélasser.

Et si elle aimait se prélasser là, et si elle en prenait l'habitude, et si Hazel n'avait plus besoin que de tendre les bras pour la retrouver. Hazel sourit, toujours triste, toujours aussi idiot, il sait que ça n'arrivera pas.

« Tu as raison. », concède-t-il car il aime qu'elle commence à savoir, mais il aime aussi qu'elle se trompe et ignore pourquoi il lui interdit à elle alors qu'il dirait oui à d'autres : le même visage malicieux qui lui vient à l'esprit qu'à elle, pour des raisons très différentes, qui lui donnent à lui envie de se retirer et de tout abandonner, là, tout de suite, parce qu'il a déjà perdu il y a des années et qu'il est en train de se faire du mal, il le sait.

Le cœur d'Ava est déjà pris et pourtant il palpite pour lui, quelle cruauté, quelle fatale humanité. Hazel laisse son regard s'égarer, pour le plaisir de mémoriser la rougeur des joues, la poitrine qui monte et s'affaisse au rythme de l'envie. Son sourire s'amenuise, car Hazel en aurait envie de devenir sérieux, de clamer ce qu'il en est de son cœur à lui.

De lui avouer en cet instant pour qui il prie.

Hazel ouvre la bouche mais les prières restent muettes : elle s'empare de tous ses mots. Le cœur de Hazel s'échauffe, palpite, voudrait sortir de sa poitrine, c'est douloureux, agréable malgré tout, il n'oserait plus lui refuser aucune curiosité, aucune exploration, aucune caresse. Quelle douceur il devrait avoir alors, pour ne pas l'effrayer, pour lui montrer qu'aimer peut être aussi doux qu'il y paraît.

Elle s'arrête pour parler et Hazel lui en veut, ferme les yeux pour déjà se rappeler la sensation et ne parle plus que dans son souffle, comme s'il l'embrassait encore.

« Je suis démasqué, alors ? », rigole-t-il tout bas, pour ne pas la brusquer.

Elle le touche, elle se permet, et Hazel n'interdit plus rien, la laisse toute entière décider de ce qui se passe, parce qu'elle ne doit pas avoir peur mais surtout, en réalité, parce que c'est lui qui a peur, parce que c'est pire que tout, il en craindrait de ne pas savoir s'arrêter si elle décide que c'en est assez.

« Hm hm... », émet-il en appuyant sa joue contre la sienne, tendrement, en s'imaginant qu'ils se réveillent un matin et sont simplement amoureux tous les deux.

Fichu, Hazel. Complètement fichu. Pas touche, c'était pour le protéger lui, pas elle, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.

Elle s'éloigne, Ava, et Hazel est tenté de la poursuivre, mais il se retient et lorsqu'il rouvre les yeux est incapable de ne pas plonger dans les siens tête la première, comme un idiot plein de rêves qu'il aurait presque l'impression de pouvoir atteindre.

« Non. », refuse-t-il.

Ses bras commencent à lui faire mal, alors Hazel vient poser doucement son front sur celui d'Ava et presse tout délicatement, pour l'inciter à se rallonger sur le dos, pour que lui puisse se reposer à présent sur ses coudes, toujours dans la terre, et toujours pas complètement au-dessus d'elle. Buté, à ne pas vouloir craquer, à ne pas vouloir mourir de douleur.

Hazel dépose un bisou sur le bout de son nez, pour rassurer. Pas de mauvaises intentions. Juste de vilaines pensées, beaucoup de vilaines pensées.

« Je ne te repousserai pas, Ava. Mais c'est toi qui devras le faire, quand tu en auras eu assez. Et moi, je te demande d'être gentille. Je n'aime pas la violence et je n'aime pas la méchanceté. »

Ses mains sont libres, mais sales, aussi Hazel n'approche que le bout des doigts pour tracer des arabesques invisibles sur sa joue. Il approche et ses lèvres menacent les babines de la louve, pourtant la dryade demanderait la permission à sa victime de lui lancer une attaque surprise, alors inconcevable pour lui de prendre le risque quand il chérit.

« Encore ? », offre-t-il, ou peut-être demande-t-il, la frontière est floue maintenant.

Il voudrait approfondir le baiser, il voudrait lui montrer qu'à défaut de mordre la langue il est possible d'y goûter, de jouer, d'être aussi doux ainsi qu'avec son bisou sur le bout du nez. Impossible, pourtant, il n'oserait jamais. Prières silencieuses, loin d'être pieuses, pardon Ava, tu mérites mieux que ça.

Si elle accepte, si elle veut encore, c'est entre deux baisers qu'il murmure.

« Qu'est-ce que ça fait, Ava ? De me donner ce que je voulais. Est-ce que tu regrettes ? », presse-t-il. Oh, il ne survivrait pas, si elle lui répondait que oui. Hazel laisserait son cœur mourir et plus jamais ne jouerait, refuserait encore de guérir car c'est à croire qu'il aime juste souffrir, la preuve, pourquoi Ava, elle qui est déjà prise.

Pas besoin des caresses néanmoins, pas besoin de beaucoup, seulement de quelques mots gentils, seulement de l'espoir qui gonfle et gonfle et qui un jour éclatera en mille morceaux et laissera le monde sombre et gris, au moins pendant un temps, un long temps prétend-il. Hazel, pour autant, permet à une main de commencer à se balader, de tracer les nouveaux dessins qu'elle lui inspire, le long de sa mâchoire, au creux de son cou et jusqu'à son épaule.
Et la main alors s'échappe, puisqu'elle ne saurait plus s'arrêter autrement.

« Est-ce que maintenant tu peux dire que tu veux la même chose ? », encourage-t-il secrètement.


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Les patatras en font du boucan, là-dedans, bien au fond de son ventre. Les organes se meuvent dans un ballet dégoûtant, les os s'écorchent à la peau lorsque sa respiration s'écourte, qu'Ava en rentre le ventre afin de se faire discrète, comme si elle ne s'imposait pas sous sa carcasse épaisse, à balader ses doigts en cabrioles fines.
Le goût d'Hazel fourmille toujours au fond de la gorge, le métallique sibyllin des dryades, elle n'en avait jamais goûté auparavant et elle se le demande, si tout va guérir dès à présent, si tous ses maux vont flétrir tandis qu'à l'aube des songes merveilleux fleuriront encore.  
Les griffes s'implantent là où la convexité du corps fait rompre l'angularité, là où ses hanches balancent lorsqu'il vagabonde. Elle en laisse des traces visibles comme à la manière de Raisin. L'imagination fabule et si ses yeux venaient encore à se serrer trop longtemps, elle découvrirait des couleurs qui l'effraient et dont elle ne veut pour le moment, rien savoir. Alors Ava garde les bourgeons bichromes bien ouverts, à naviguer dans ceux d'Hazel.

C'était en plaisantant qu'Ava pensait qu'il réagirait, parce qu'elle ne pensait qu'à une blague un peu maladroite, à des émois adolescents dont les copines de Fenella parlent si souvent, des baisers échangés par pur désir, parce qu'on finira par s'effondrer un jour ou l'autre et qu'il faut bien apprendre à scinder le poitrail en deux pour ne pas mourir égoïste, à avoir garder tout l'amour du monde pour soi.
Alors c'est dans un silence complaisant qu'Ava sourit à Hazel tandis que sa joue s'écrase contre la sienne. La sensation brève qu'on glène sa gorge, comme si elle allait finir par mourir asphyxier, à respirer aussi vite, que le tintamarre soit aussi brutal. Mh mmh..

Les mimiques sont les mêmes, la tendresse sur le bout du nez force la louve à finalement fermer les rideaux, à contempler la pénombre qui s'impose pendant que tout son corps tombe à la renverse. Elle est bloquée sous Hazel et soudainement, se sent trop acculée. Les pulsions susurrent qu'elle devrait reprendre le dessus et aboyer, hurler, s'enfuir.
Mais elles se meurent doucement tandis que les battants se rouvrent, que le bleu et la havane se mêle à la couleur saturée de ses prunelles. Alors peut-être demain...

Ava halète, comme ses cousins elle voudrait sortir la langue pour ne pas que l'air s'emmêle à l'entrée de ses bronches, à la place elle garde les lèvres terriblement scellées tandis qu'Hazel descend sans effleurer sa cage osseuse avec la sienne, ni sans que les hanches ne se cognent.
Encore se répète inlassablement, écho d'une envie passionnée. Elle n'a pas les souvenirs aussi timides des sirènes de son âge, elle n'a pas les envies aussi bestiales que les autres loups. Enfin, c'est ce qu'elle aimerait se dire, quand la frustration fend son corps et tâtonne à bout de bras les siens, qu'elle lui souffle au creux de l'oreille d'aller le voir.
Le bout de son nez se cogne sous le sien et Ava dépose un léger baiser à nouveau, là où les lippes se froissent lorsqu'il se met à sourire. Juste au coin alors que le sillon que forme les doigts d'Hazel augmente un peu plus la cadence qui la fait vivre. Tout son être tressaille, l'épiderme est frémissante et elle ne peut s'empêcher de venir bloquer sa tête contre son épaule pour l'empêcher. C'est un rire mielleux qui s'échappe et elle vient abattre sa main contre sa bouche pour le faire taire. Tu chatouilles...

Le temps s'est calmé, la course du soleil va bientôt finir par s'arrêter tandis que la lune va venir prendre le relais, rien ne semble vraiment tourner correctement. Les dents croquent sans s'enfoncer la joue grasse comme celles des chérubins tandis qu'Hazel avance. Un peu.. L'amusement peut se lire sur son visage, glousse et ses lèvres se pressent contre les siennes finalement alors que sa phalange dessine les linéaments de sa mâchoire puis des jugulaires jusque son épaule à nue. Son gilet a glissé et elle voudrait s'en débarrasser pour être libre de ses mouvements, à la place Ava laisse la laine traîner en rond au niveau de ses coudes tandis que les bretelles fines tirent la peau et laissent des marques visibles. Pourquoi tu veux savoir ? Tu es trop curieux. Ava ne sait en réalité pas quoi dire, entre le oui et le non mitigé.

Ses bras se soulèvent pour accrocher la nuque de ce dernier et le forcer à s'écraser contre elle -son souffle se coupe une seconde et dans un râle léger, elle revient prendre assez d'air tandis que ses jambes glissent entre les siennes, la poitrine qui s'ébrouent à la même rythmée, d'une façon suave qu'elle a emprunté aux chimériques de ses idées.

Ava n'a plus besoin de grogner pour se sentir en vie à présent, le cœur d'Hazel, elle peut le sentir taper à toute vitesse, prêt à s'échapper, à dégringoler à ses pieds. Elle se demande si c'est la première fois pour lui aussi, la louve qui n'a jamais prêté tant attention à ce que la dryade faisait, de qui elle embrassait.
Sa sollicitude n'était réservée qu'à lui et ses boucles blondes, en bazar sur sa nuque. Désormais, elle doit aussi confondre ses caprices, à devoir les démêler pour savoir comment se dépatouiller d'une situation qui dépasse ses espoirs.
Hazel, tu peux... Là..
Sa nuque penche et elle dévoile son cou, étreint ses jambes autour de l'une des siennes pour ne pas se perdre tandis qu'elle compresse toujours l'entièreté de son corps au sien.
Ava et sa concupiscence s'enflamment, tout son être est ardent et elle se demande si même à travers son pull, Hazel peut le sentir. Parce qu'elle, elle a l'impression que l'air est trop sec, trop aride, que tout son corps va s'effriter si ça continu.
Pourtant elle s'obstine à se lover contre lui, frémir de son souffle dans son cou, de ses mains sales autour de son visage.
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Hazel Fabre
Hauméa
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Hazel Fabre


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Rares sont les flammes qui ne le paralysent pas, Hazel. Rares sont les flammes qui ne lui font aucun mal. S'il arrive encore à se débattre dans celles-ci Hazel ne peut prétendre ne ressentir aucune douleur. Le cœur palpite si fort, les poumons se vident avec tant d'émois, Hazel en devient une cacophonie sans poésie. Hazel a peur, Hazel a mal, la chair brûlée semble vouloir le grignoter tout entier.

Qu'est-ce qu'il fait.

C'est une erreur mais pas un regret, pas tant qu'elle acceptera ses baisers, pas tant qu'il aura le droit de déposer un bisou sur le bout de son nez. Hazel d'avance dessine le souvenir dans sa mémoire sans pouvoir savoir.

Et elle, est-ce qu'elle sait ce qu'elle fait. Est-ce qu'elle dira non et est-ce qu'elle dira regret. Est-ce qu'elle le forcera à regretter aussi.

Encore, c'est qu'elle veut sa mort, Hazel s’asphyxie volontiers contre ses lèvres, il en oublierait son propre nom quand il lui arrache un rire comme elle n'en a jamais eu, comme il ne lui en a jamais entendu. Encore, étend-il l'écho à son tour, le regard émerveillé. Quelle douceur, quel sucre. Hazel aimerait encore goûter à ce miel, se contente d'embrasser le creux de sa main quand elle lui interdit de revenir la faire rire.

Elle veut jouer, Ava, elle veut prétendre la mesure. Un peu, c'est déjà terrifiant, un peu, ce sont les doutes qui assaillent, c'est l'éclat dans les prunelles de Hazel qui tombe comme une étoile, belle mais dangereuse, trop proche, qui s'enflammerait à trouver leur planète et à vouloir s'y échouer.

Et qui le fera, quand-même, alors qu'elle explosera en mille morceaux.

« Et toi, Ava ? Tu n'es pas curieuse ? »

Trop tard, la gravité est là. Ava l'attire et leurs cœurs à présent cognent violemment l'un contre l'autre. Hazel le souffle coupé ferme les yeux mais se résigne presque déjà, il sait que contre Ava, à cette lutte il a déjà perdu ; il fallait refuser tout, même les jolis mots qui parlent d'envie sans s'assumer.

La mémoire des crocs sur sa joue, tendres cette fois, le contact des rondeurs contre son torse, et puis tout à coup ses jambes autour de la sienne. Hazel agrippe sa cuisse, ses doigts serrent, comme s'il allait tomber. Trop tard, beaucoup trop tard.

« Ava. », appelle-t-il. Un supplice, il n'en peut plus, il sait qu'il est déjà tombé. « Ava. »

Ses lèvres contre les siennes, les souffles emmêlés, de quoi la faire trébucher à son tour, peut-être, qui sait. Sa main remonte le long de sa cuisse, de plus en plus dangereusement, et même si elle s'arrête tout en haut, avant de devenir obscène, avant d'aller chercher plus intime encore qu'un bout de chair fripée et brûlée, elle ne s'en va pas, et Hazel non plus.

« Dis-moi maintenant où tu ne veux pas être touchée. Dis-moi ce que je n'ai pas le droit de faire. »

Les baisers se multiplient, la respiration se perd avec le bon sens, Hazel caresse cette fois le chemin de la mâchoire, du cou et de l'épaule, rien qu'avec ses lèvres.

« Touche-moi, Ava. », implore-t-il enfin. « Je t'en prie. »


Ava Miller
Cérès
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Ava Miller


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en vrai y a rien à cacher mais j'aime le secret alors vous verrez rien ^^

Hazel Fabre
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Hazel Fabre


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Si le rire l'émerveille, Hazel, la plainte le met à l'agonie. Ce son qu'il pensait ne jamais avoir le droit d'entendre, même par accident. Peut-il seulement prétendre qu'il ne s'agit pas d'un lent et long accident ? Que diront-ils, lorsque les flammes seront consumées ? La fumée embrouille son esprit, le fait suffoquer, Hazel n'a plus envie d'y réfléchir, plus envie de se poser de questions, seulement de s'ancrer dans le présent, dans les caresses qu'il lui offre et dans les baisers qu'elle lui rend.

Ava la louve lui montre le cou, le ventre, et elle demande, elle avoue, et Hazel rien qu'un instant pause, se fustige, comment a-t-il pu ne pas se demander ? Et le voilà appuyé au-dessus d'elle à la laisser ressentir toutes ses formes de garçon, absolument toutes, même celles qu'elle n'a encore jamais connues.

Hazel laisse sa main immobile, se penche pour marquer son front d'un baiser.

« Laisse-toi aller. Détends-toi. Fais ce dont tu as envie. Je te dirai si je n'aime pas. », rassure-t-il.

Il ferme les yeux, Hazel, plonge au creux de son cou, laisse Ava se soustraire à la pression de son regard pour explorer, pour lui donner la permission, pour l'encourager. Il voudrait lui apprendre tout autant comment il aime être touché que découvrir comment la louve aimerait le caresser. Les frissons tracent le sillage du parcours d'Ava, dans son dos, il n'en peut plus et pourtant maintenant plus que jamais il retient toute sa vulgarité.

« Oui, comme ça. »

Il la laisse, cette fois sans pudeur, révéler à nouveau sa blessure aux lueurs du soir, à la fraîcheur d'une nuit d'été, et Hazel rigole tendrement, nerveusement –oh, Ava, si elle savait ce que ce simple constat signifie, comme elle lui écorche le cœur par accident, comme elle le fait saigner alors qu'elle s'accroche à lui. Les mots sont importants, Ava, ils veulent dire beaucoup de choses.

« C'est ta faute, Ava. Tu aurais dû mieux regarder. », reproche-t-il tout bas.

Il n'y plus qu'à espérer qu'elle ne regardera plus que lui, même si l'espoir Hazel n'est pas très doué avec ça.

Elle l'invite enfin, à son tour. Hazel avec sa bénédiction la guide sur tous les chemins qu'elle voudra bien emprunter, la dévore tendrement du regard, des lèvres, des mains, tout cela pour gagner le droit d'apprendre ce qui la fait frissonner et tout cela dans l'espoir que elle aussi, la curiosité finisse par la faire craquer.

Hazel est tombé, tombé amoureux, parce qu'il ne sait pas étreindre sans affection, parce qu'il la regarde depuis trop longtemps, parce qu'il espérait et parce qu'il espérait que l'espoir pourrisse en sachant ce qui l'attendait.

Et maintenant.

Et maintenant, elle ne se dérobe pas, Ava. Elle ne rougit pas de honte et ne se rhabille pas précipitamment en marmonnant les mots regret et oubli et plus jamais. Hazel, rasséréné, torse nu, passe un bras au-dessous d'elle pour la recouvrir de sa chaleur. Il se fiche bien que rien ne soit confortable, sur une couverture en plein milieu de la forêt, et il se fiche bien que l'air pique toutes les marques de crocs.

Il aime son rire, il aime le pétillement qui éclaire ses yeux multicolores, quand elle inspecte son œuvre, quand elle s'en amuse au lieu d'en avoir honte.

« J'aurais préféré faire exprès. », joue-t-il tout doucement. « J'aurais amené des bougies, quelques roses, je t'aurais récité un poème... », et puis une pause, et puis une grimace amusée. « J'aurais surtout apporté un matelas. Et des oreillers. Et une couverture. »

Il la serre brièvement, pour avoir chaud ou pour lui donner sa chaleur, pour lui transmettre en silence sa tendresse ainsi que les mots qu'il n'oserait prononcer ou pour la rassurer alors qu'elle doute ; qui sait ce qu'il en est.

« Si tu en as envie, Ava. Je sais que moi, j'en aurai envie. »

Il se tortille, Hazel, comme un petit vers de terre ou comme une chenille, rien de bien élégant, pour s'abaisser à hauteur de regard de la louve, pour plonger à l'intérieur de ses yeux, pour sonder tous les émois qui la traversent et mieux deviner le sort qu'elle lui réserve.

« Comment tu te sens, Ava ? Est-ce que tu veux rentrer ? »

Oubliée, la prière. Au moins leurs familiers auront profité de leur goûter et de leur sieste, ils ont fait preuve de bien davantage de piété.


Ava Miller
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Ava Miller


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eat
of me
baby
skin to the bone
body on body
until i'm all gone, but i'm with you
in the inside


Ses sens sont finalement apaisés et Ava peut respirer de manière cohérente tandis que son cœur chahute encore doucement. La louve tangue tandis qu'Hazel vient lier son corps contre le sien, à se lover comme le font les amoureux des nouvelles à l'eau de rose.
Sur les coudes à ses côtés, elle laisse pourtant les tendresses l'envahir, modeler des spasmes qui font trembler les membres tout entiers. La chaleur l'étouffe mais elle a peur de repousser Hazel, peur qu'il prenne selon comme un affront, comme une plainte, qu'encore une fois l'abandon lui salisse la peau. Alors j'aurais peut-être fui, dans ce cas...

Le garçon s'abaisse et elle l'observe gesticuler sans un mot. Hazel n'en nie rien, ça l'a fait encore sourire et rire, de gêne abominablement et elle fait rouler ses prunelles irisées. Ava songe déjà aux jours prochains, d'à comment ses lèvres reviendront pigmenter sa peau de bordeaux, à osciller entre ses joues puis sa gorge. Ou peut-être que demain Hazel se rendra compte qu'Ava n'a rien à aimer, qu'il n'y a que la couardise qui maintient en vie sa carcasse morne, à piétiner les fleurs des jardins. Les fleurs sont pour les morts. Je préfère encore que tu n'apportes que... Tes gros bras. Incertaine, Ava attrape ainsi le bras d'Hazel par le coude, elle le soulève et souligne les formes courbées des séances abruptes.

Tu vas finir par sentir le chien, à force de me coller comme ça. Sa main vient s'appuyer contre son poignet -elle brûle, intérieurement, extérieurement, dans sa tête et dans ses idées. C'est affreux et elle se languit déjà de l'hiver.
Ce serait tragique qu'à l'aube d'une ère nouvelle, Hazel scande à voix haute qu'Ava ne l'intéresse plus, que l'arqué de sa taille n'est pas assez gras pour s'en satisfaire, que ses idées sont si sinistres qu'elle finit par faire pourrir la beauté de ce qu'elle touche.
Ava, elle a la sensation d'avoir inscrit dans la chair d'Hazel des maléfices divins, à la manière de Mal-ba et de son indifférence à la vie. Doucement elle redresse l'échine et glisse sa main contre son épaule, elle suit les sillons encore marqués d'Hazel. Ça va. Comment tu sais, que t'en auras encore envie ? Sa demande est soudaine, un peu incongrue. L'air candide s'est effacée, la louve a à nouveau les linéaments au dessus des yeux tordus, le sourire à l'envers.
La crainte revient ravager des sentiers qu'elle pensait pourtant presque sains et Ava essaie de se ressaisir, grappe le pied de Monsieur Raisin qu'elle tire à toute vitesse -il geint de surprise et vient finalement renifler les odeurs neuves qui parcourent toute son épiderme. Il grogne, râle et gratte. Elle a besoin de le sentir enfoncer le bout de ses ergots afin d'être sûre qu'elle ne rêve pas. Que ce n'est pas un cauchemar dans lequel elle va s'éveiller, à l'arrière d'une voiture.

Pardon. Elle s'excuse péniblement, parce qu'elle n'aime pas ça. Comment tu vas faire, cet été, quand tout le monde va porter des débardeurs ? Timidement, elle approche un doigt de sa cicatrice, au dessus du coude. Elle effleure par peur de se faire bousculer.
Ses paumes finalement se dirigent vers la gorge du garçon, l'entourent et glissent jusque sa nuque pour caresser le bas de sa chevelure. C'est difficile de s'y faire, pourtant elle voudrait lui murmurer encore encore encore Hazel.
À la place, ses lippes se cognent contre les siennes, se déplacent jusque sa joue et elle se laisse entièrement tomber contre lui, comme un pantin, les bras ballants. Je préfère l'hiver, quand on peut se camoufler dans un gros blouson. Ava se parle plus à elle-même qu'à lui, elle qui déteste être perçue. Désormais, mise à nue, elle ne pourra plus dire qu'elle est invisible comme les célestes, qu'elle se sent presque stellaire.
Non, aujourd'hui, elle est plus loup-garou que jamais et ça lui fait si mal, si mal là-dedans.
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